Wawrinka craque. Chiudinelli aussi

Stanislas Wawrinka peut faire une croix sur le Masters. A moins
d'un véritable miracle la semaine prochaine à Paris-Bercy, le
Vaudois ne sera pas de la fête à Shanghai. A Bâle, le no12 mondial
a concédé une défaite impardonnable au 1er tour devant le 137e
mondial, Benjamin Becker.



Issu des qualifications, l'Allemand s'est imposé 3-6 7-6 7-6.
Wawrinka n'aurait jamais dû perdre contre un adversaire dont le
seul titre de gloire a été d'être l'homme qui a mis fin il y a deux
ans à New York à la carrière d'Andre Agassi. Becker n'a jamais
vraiment confirmé depuis lors.

Le «roi» des occasions manquées

Le no2 suisse a été vraiment le «roi» des occasions manquées
lundi à la Halle St-Jacques. Il a tout d'abord servi pour le gain
du match à 6-3 5-4. Il a ensuite mené 4-2 40-15 dans la dernière
manche avant de concéder son quatrième et dernier break de la
rencontre. A 6-5 sur le service de Becker, il a galvaudé deux
balles de match avant, enfin, de se retrouver à deux points de la
victoire à 5-5 dans le dernier tie-break. Un tel gâchis laisse
songeur.



Après son élimination à Vienne au premier tour et son échec à
Madrid en huitièmes de finale, Stanislas Wawrinka a vraiment
concédé à Bâle la défaite de trop. Pour conserver toutes ses
chances de qualification pour le Masters, Wawrinka aurait dû se
hisser en finale à Bâle. On est loin du compte.

Chiudinelli pour un nouveau retour

Marco Chiudinelli avait ouvert le bal pour
le camp suisse en début d'après-midi. Battu 7-6 7-6 par Feliciano
Lopez (ATP 39) sur une «horrible» double faute à 8-7 dans le second
jeu décisif, le Bâlois a quitté la Halle St-Jacques avec la
conviction qu'il avait retrouvé un niveau de jeu très
intéressant.



Après une opération à l'épaule en 2005 et au genou l'an dernier,
Chiudinelli tente à 27 ans un nouveau retour courageux à la
compétition. Son match contre Lopez, un adversaire qu'il avait
battu à deux reprises en 2006, n'était que le septième qu'il
disputait en 2008, son premier sur le front de l'ATP-Tour. Le fait
de n'avoir jamais perdu son service devant un joueur qui s'était
imposé 6-4 6-4 quatre jours plus tôt à Madrid devant Stanislas
Wawrinka et de s'être procuré deux balles d'égalisation à une
manche partout ne peut que l'inciter à croire en son étoile.
Surtout si l'on sait qu'il ne se livre pleinement à l'entraînement
que depuis un mois.

Huit tournois pour retrouver sa place

Avant d'être contraint au repos forcé en raison de ses douleurs
au genou, Chiudinelli frappait à la porte des cent meilleurs
mondiaux. On se souvient de son seizième de finale long de quatre
sets et 2h51' à l'US Open 2006 contre Richard Gasquet et, surtout,
sa bravoure lors de la rencontre de Coupe Davis contre l'Espagne en
février 2007 à Genève. Aujourd'hui, il bénéficie encore pour huit
tournois d'un classement protégé, 136e mondial. Huit tournois qui
doivent lui permettre de reprendre la place qui était la sienne il
y a une année et demie, celle de no3 de l'équipe de Suisse de Coupe
Davis.



si/seb