L'Open de Gstaad, qui débute dimanche, a perdu vendredi sa principale tête d'affiche. Le forfait pour "raisons personnelles" de Fernando Verdasco (ATP 10) fait du Russe Mikhail Youzhny (ATP 14) le favori logique de cette édition.
Le héros de la finale de la Coupe Davis 2002 est l'un des deux seuls membres du top-20 présents dans le tableau final avec Nicolas Almagro (ATP 18), titré sur la terre battue de Bastad la semaine dernière. Le cogneur de Murcie est propulsé leader d'une armada espagnole qui comprend également le récent vainqueur de Stuttgart Albert Montañes (ATP 24) ou Tommy Robredo (ATP 36). Les Ibères chercheront à rejoindre au palmarès Alex Corretja, dernier vainqueur espagnol dans l'Oberland bernois (2002).
Les esthètes amateurs de revers à une main seront particulièrement gâtés avec les présences de Youzhny, Almagro et du vainqueur de l'Open de Gstaad 2006 Richard Gasquet (ATP 46), qui est l'un des principaux outsiders. Ils auraient également pu voir à l'oeuvre le finaliste de l'Open d'Australie 2007 Fernando Gonzalez, mais le fantasque Chilien a dû renoncer il y a quelques semaines déjà en raison d'une inflammation à un tendon rotulien.
Chiudinelli face au tenant du titre
Vainqueur-surprise de l'édition 2009, Thomaz Bellucci (ATP 22) possède une réelle chance de doubler la mise. Le gaucher brésilien, qui avait sorti Stanislas Wawrinka au 2e tour l'an dernier alors qu'il pointait au 119e rang mondial, a été battu en quarts de finale vendredi à Hambourg. Sa phase d'adaptation à l'altitude sera donc un peu plus longue qu'il n'aurait pu le craindre. Son premier match constituera d'ailleurs l'affiche du 1er tour. Thomaz Belucci se mesurera en effet - sans doute mardi en début de soirée - au meilleur joueur suisse présent à Gstaad, Marco Chiudinelli (ATP 63). Ce dernier, qui a renoué avec la victoire sur terre battue ce printemps après pratiquement quatre années de disette sur cette surface, n'aura strictement rien à perdre.
Une "wild card" pour Sadecky et Lammer
En l'absence de Stanislas Wawrinka, la délégation suisse affiche donc des ambitions modérées. Le Zurichois Michael Lammer (ATP 213) et le gaucher argovien Alexander Sadecky (ATP 442), qui ont bénéficié d'une "wild-card" pour intégrer le tableau final, ont cependant été davantage gâtés par le tirage au sort que Marco Chiudinelli. Michael Lammer se mesurera au Jamaïcain Dustin Brown (ATP 99), alors qu'Alexander Sadecky se frottera à un qualifié avec la perspective de pouvoir défier Mikhail Youzhny en huitièmes de finale.
si/ggol
Gstaad, 1/16
Mikhail Youzhny (RUS/1) - Evgeny Korolev (KAZ)
Alexander Sadecky - qualifié
Andrey Golubev (KAZ) - qualifié
Frederico Gil (POR) - Tommy Robredo (ESP/5)
Albert Montañes (ESP/4) - Pere Riba (ESP)
Denis Istomin (UZB) - qualifié
Daniel Brands (GER) - Peter Luczak (AUS)
qualifié - Richard Gasquet (FRA/7)
Victor Hanescu (ROM/6) - Daniel Gimeno-Traver (ESP)
Agustin Velotti (ARG) - Andreas Beck (GER)
Igor Andreev (RUS) - Florent Serra (FRA)
Marco Chiudinelli- Thomaz Bellucci (BRA/3)
Paul-Henri Mathieu (FRA/8) - Jérémy Chardy (FRA)
Thiago Alves (BRA) - Jarkko Nieminen (FIN)
Dustin Brown (JAM) - Michael Lammer
Marcel Granollers (ESP) - Nicolas Almagro (ESP/2)
Wawrinka déçoit les organisateurs
Stanislas Wawrinka est bien le grand absent de l'Open de Gstaad. "Il s'agit d'une grosse déception pour nous. Je ne comprends pas sa décision", lâche le directeur du tournoi Jean-François Collet. "Stanislas a rapidement annoncé qu'il souhaitait prendre des vacances après Wimbledon et qu'il renouerait avec la compétition aux Etats-Unis. Je ne lui en veux pas, car chacun gère son calendrier comme bon lui semble. Mais je ne comprends pas sa décision. Ce tournoi se dispute sur sa surface préférée, pas loin de chez lui. C'est vraiment dommage pour lui et pour le public", poursuit le directeur de la société Grand Chelem Management.
L'absence du finaliste de l'édition 2005 n'a cependant rien de dramatique pour Jean-François Collet. "Nous ne sentons aucune différence concernant la vente de billets, précise-t-il. Et ce n'est finalement pas la première fois que nous devons composer sans lui. A l'exception d'une demi-finale (réd: en 2008), il n'a pas brillé depuis que nous organisons le tournoi (en 2006)".
Jean-François Collet tient par ailleurs à réfuter les chiffres avancés par la "Neue Zürcher Zeitung" concernant la prime d'engagement qui aurait pu être accordée au Vaudois. "La NZZ a parlé de 150 000 francs, c'est faux! Nous n'avons même pas eu de discussion sur le plan financier", souligne l'heureux patron du Lausanne-Sport, qui apprécie énormément Stanislas Wawrinka. "Il est un joueur attachant. J'estime que son absence constitue une erreur et espère que ce n'est qu'un accident de parcours", conclut Jean-François Collet.