Roger Federer fait montre de sa maîtrise à Paul-Henri Mathieu

C'est en pleine confiance et avec des réserves d'énergie intactes que Roger Federer (no 2) aborde la deuxième semaine de l'US Open. Le Bâlois n'a passé que 5h03' sur le court du stade Arthur Ashe dans ses trois premiers matches, dominant Paul-Henri Mathieu (ATP 109) 6-4 6-3 6-3 samedi au 3e tour. Il affrontera Jürgen Melzer (no13) en 8es de finale lundi.

Roger Federer, qui n'a perdu qu'un seul jeu de ses 41 premiers jeux de service - jeudi face à Andreas Beck (ATP 104) alors qu'il menait 5-1 -, a eu l'occasion de tester ses facultés d'adaptation dans ses trois premiers matches. Il a joué son 1er tour lundi dernier face à un gaucher (Brian Dabul/ATP 94) en "night session", son 2e à nouveau face à un gaucher au cours d'un chaud après-midi après 48 heures de repos, puis son 3e également en journée, mais face à un droitier en devant cette fois-ci composer avec le fort vent tourbillonnant qui balayait Flushing Meadows 24 heures après le passage de l'ouragan Earl.

"Prendre le contrôle"

Très convaincant jusqu'ici avec notamment 106 coups gagnants (dont 46 aces) et 14 breaks (sur 35 possibilités) réussis, Roger Federer affrontera donc un troisième gaucher lundi, comme si les dieux du tennis voulaient le préparer au mieux pour une finale royale face à Rafael Nadal (no 1).

"Jürgen est quelqu'un que j'apprécie. Nous nous parlons souvent dans les vestiaires et nous connaissons depuis longtemps, car nous avions joué en double ensemble lors de l'Orange Bowl en 1996 ou en 1997. C'est même étonnant que nous ne nous soyons affrontés qu'une seule fois", expliquait le Bâlois, qui a largement pris le dessus sur Jürgen Melzer (29 ans) lors de cet unique face-à-face, cet été à Wimbledon. Le quintuple vainqueur de l'US Open (2004-2008) a écrasé l'Autrichien 6-3 6-2 6-3 en 8es de finale sur le gazon londonien, alors qu'il n'était pourtant pas au sommet de sa forme physique durant cette quinzaine.

Il a donc de quoi se montrer confiant avant d'affronter le demi-finaliste du dernier Roland-Garros, qui a de surcroît éprouvé les pires difficultés dans ses deux premiers tours à Flushing Meadows face à des joueurs pourtant classés au-delà de la 100e place mondiale (deux succès en cinq sets face à Dmitry Tursunov et Ricardas Berankas).

"Je devrai prendre le contrôle en fond de court", lâchait un Roger Federer particulièrement détendu devant la presse tout au long de la première semaine.

"Je me réjouis d'affronter Roger, ce qui n'aurait pas été le cas si j'avais dû le faire après mes deux premiers matches. J'aurai ma chance, à condition notamment de bien servir", relevait quant à lui Jürgen Melzer, qui a repris des couleurs samedi en écrasant le finaliste de l'US Open 2003 Juan Carlos Ferrero (no 22) 7-5 6-3 6-1 pour se qualifier pour la première fois pour le 4e tour à New York.

Une seule alerte face à Mathieu

Roger Federer n'a connu qu'une seule alerte majeure samedi face à Paul-Henri Mathieu, lorsqu'il devait écarter une balle de break à 3-4 dans la première manche. Sa réaction était pour le moins impressionnante: il armait un service gagnant pour effacer cette balle de break, empochant 11 des 12 derniers points du premier set. Il tremblait ensuite quelque peu au moment de conclure, mais sauvait avec panache les trois balles de break successives que s'offrait Paul-Henri Mathieu dans l'ultime jeu d'une partie qui ne durait que 99'.

"Je me sentais à l'aise malgré le vent. Il faut savoir rester prudent, et j'ai même parfois pu profiter de ces conditions pour réussir de très belles choses", se réjouissait le numéro deux mondial.

"Roger a extrêmement bien servi dans ces conditions, ça m'a impressionné", a indiqué Paul-Henri Mathieu. "Je n'ai pas l'impression d'avoir fait un match de tennis compte tenu des conditions, a ajouté le Français, 109e mondial. Je n'avais jamais joué avec autant de vent. Il n'allait jamais dans le même sens."

si/hdel