"Ce tournoi, c'est un début", a lâché le Bâlois à la veille de son affrontement contre John Isner (EU/ATP 20). "Physiquement et montalement, je me sens bien. Quant à savoir si je suis bien dans mon jeu, on verra ça ces prochains jours", a-t-il ajouté.
Dans les sept prochaines semaines, Federer disputera cinq tournois (Shanghaï, Stockholm, Bâle, Paris et les Masters de Londres). De préférence, le Suisse souhaiterait "naturellement tous les gagner". L'ancien no 1 mondial est devenu impatient. "Je pense que je peux encore battre tout le monde", a-t-il lâché. Le milieu du tennis n'est pas tout à fait de son avis, puisque désormais même Pete Sampras pense que Rafael Nadal va battre tous les records.
Duo d'entraîneurs pour "Sir" Federer
Federer a répété en Chine qu'il comptait évoluer encore longtemps sur le circuit, même si le temps n'est pas son meilleur allié: il a 29 ans, alors que Nadal en a 24. De plus, son bilan de 7 victoires contre 14 défaites face à l'Espagnol ainsi que l'écart qui les sépare notamment sur terre battue, ne plaide pas en faveur de l'homme aux seize titres du Grand Chelem dans la course au trône.
Ce défi, l'ancien numéro 1 compte le relever avec ses deux entraîneurs du moment. L'Américain Paul Annacone a convaincu avec sa méthode et quelques astuces. Severin Lüthi reste également au sein du "Team Federer". "Maintenant j'ai la possibilité de choisir: qui vient avec moi sur quel tournoi", s'est félicité le Bâlois. Ces dernières semaines, à Dubaï, c'est Lüthi qui est intervenu. A Shanghaï, Annacone reprendra le flambeau. Le capitaine de l'équipe de Suisse oeuvrera ensuite à Stockholm et Bâle, tandis que les deux seront présents à Paris et aux Masters.
Allant offensif
De ce coaching, Federer attend monts et merveilles. Il veut retrouver son allant offensif et dicter le rythme de l'échange à ses adversaires. Avec ce style de jeu d'attaque, le no 3 de la hiérarchie mondiale espère refaire quelque peu son retard colossal sur Nadal, qui se monte aujourd'hui à 5655 points. Même s'il indique ne pas en faire une obsession.
"Je vois à plus long terme. Si j'avais absolument voulu m'en approcher, j'aurais pu m'aligner à Monte Carlo au printemps dernier, ou disputer le tournoi de Rosmalen un peu avant Wimbledon", a-t-il analysé. "Les pauses sont aussi importantes. Je pense que si je joue bien, la place de numéro un ne sera pas très éloignée..."
Et si le meilleur était à venir?
A partir de Shanghaï, la conjoncture devient plutôt favorable au Suisse. Il y a un an en effet, le Bâlois n'avait pas pris part au tournoi chinois, tandis que Nadal était allé jusqu'en finale et depuis six mois, le Majorquin a systématiquement fait mieux que lui. S'il commence une série de succès dès mercredi, Federer pourrait avoir une fenêtre de tir pour ravir la première place à son principal adversaire... aux alentours de l'été prochain.
si/hdel
Federer face à un miraculé
Roger Federer (no3) affrontera un miraculé pour son retour aux affaires mercredi au 2e tour à Shanghaï. John Isner (ATP 20) a en effet effacé sept balles de match mardi face au qualifié polonais Lukasz Kubot (ATP 65), battu 4-6 7-6 (11/9) 7-6 (9/ 7) en 2h50. Le géant américain (2m06), qui a claqué 24 aces, a écarté trois balles de match dans le premier jeu décisif et quatre dans le second. Il se retrouvait même mené 3/6 dans le deuxième tie-break. John Isner et Roger Federer ont été opposés une seule fois jusqu'ici, en 1/16 de l'US Open 2007. L'Américain avait alors joué un tennis de rêve pour empocher le premier set, avant de subir la loi du futur vainqueur du tournoi dans les trois suivants.