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Roger Federer: "J'ai toujours su réagir"

Roger Federer ne se fait pas de souci pour son avenir sportif.
Roger Federer ne se fait pas de souci pour son avenir sportif.
Au terme du tournoi de Shanghaï où Roger Federer n'a échoué qu'en finale face à Andy Murray, le Bâlois fait le point. Il revient sur sa décision de ne pas disputer la Coupe Davis et parle de ses coaches et de la saison à venir.

La deuxième tentative de Roger Federer de reprendre la place de no 1 mondial à Rafael Nadal a connu un coup d'arrêt dimanche à Shanghaï avec une défaite sans appel devant Andy Murray (6-3 6-2). Quelques instants après cette rencontre, le Bâlois a donné une très longue interview à Sportinformation.

- Etes-vous déçu de n'avoir pas cueilli le titre à Shanghaï ?

ROGER FEDERER:"J'aurais, bien sûr, souhaité gagner ce tournoi. Mais je ne suis pas frustré. Le résultat sans appel de la finale ne m'affecte pas. On ne doit pas tout le temps interpréter les résultats. L'important à mes yeux est d'avoir eu ma chance dans cette finale. J'ai bien joué cette semaine. Je suis satisfait du niveau de mon jeu. Murray était tout simplement le meilleur cette fois. Il mérite sa victoire".

- Vos plus belles années sont derrière vous, affirme-t-on. Comment réagissez-vous à de tels propos ?

ROGER FEDERER:"Les médias tiennent un rôle essentiel sur ce sujet. Nadal a gagné les trois derniers titres du Grand Chelem. Il est clairement le meilleur aujourd'hui. Mais tous les joueurs, même Nadal, connaissent des moments difficiles. Tout classement est "fragile". On l'a vu en juin dernier. D'un côté Nadal gagne Wimbledon, où il n'avait pas joué l'année précédente. De l'autre côté, je suis le tenant du titre et je sors du tournoi en quart. Sur le plan comptable, la différence s'élève à 3500 points entre Rafa et moi. Et là, on se dit que Federer n'est plus dans le coup..."

- Est-ce que cela vous dérange ?

ROGER FEDERER: "Non, pas vraiment dans la mesure où les gens qui connaissent le sport savent faire la part des choses. Il est toutefois dommage que l'on ne soit jugé pratiquement que sur les résultats dans les tournois du Grand Chelem. Ce n'est pas ma faute qu'il n'y en ait plus jusqu'à la fin de l'année. Mais je ne joue pas pour rien quatre autres tournois après Shanghaï. Je veux démontrer que je suis en forme, que je suis en mesure de gagner encore beaucoup de titres ces prochaines années. J'ai toujours su réagir à chaque fois que l'on a parlé de moi de manière négative".

Coupe Davis: "J'avais besoin d'une pause"

- Pour la première année, vous avez décidé de ne pas jouer en Coupe Davis. Vous avez été très critiqué pour ce choix...

ROGER FEDERER: "Ce week-end de Coupe Davis fut aussi pour moi une horreur. J'étais à Dubaï devant le "liveticker" et j'espérais une issue heureuse. Je tiens à dire aux critiques que j'ai toujours communiqué de manière ouverte avec l'équipe avant le voyage au Kazakhstan. Mais je ne peux pas chasser tous les objectifs. La plupart des gens peut le comprendre. Je veux encore disputer la Coupe Davis. Ma carrière va encore durer longtemps. Et mes objectifs demeurent élevés: les Grands Chelems, le classement, tous les tournois".

- Vous avec renoncé à jouer à Astana parce que...

ROGER FEDERER: "J'avais besoin d'une pause après l'US Open. Je devais digérer cette tournée nord-américaine. Il aurait été risqué pour ma santé de jouer au Kazakhstan. D'autre part, j'avais prévu depuis longtemps avant Shanghaï une phase d'entraînement. Ces périodes de travail sont importantes, également dans l'optique de l'année prochaine".

- Vous avez deux coaches depuis cet été. Cette nouvelle donne fonctionne-t-elle comme vous l'espérez ?

ROGER FEDERER: "Oui. Paul Annacone apporte un nouveau regard et de nouvelles idées dans le team. Mais Severin Lüthi demeure également à bord. Je me suis entraîné avec lui à Dubaï. Mais Paul était à mes côtés ces deux dernières semaines. Severin m'accompagnera lors des tournois en Europe. Travailler avec les deux apporte un changement qui est bénéfique".

- Vous affirmez votre désir de jouer encore très longtemps. Ne rencontrez-vous pas des problèmes de motivation ? N'avez-vous pas peur que la jeune garde vous déborde ?

ROGER FEDERER: "Je n'ai aucun problème de motivation. Je veux que mes filles me voient jouer à mon sommet. Elles sont encore un peu jeunes maintenant. Je sais que je peux encore battre, aujourd'hui et demain, les meilleurs joueurs. Je suis confiant dans la mesure où je suis en pleine santé ce qui n'était pas le cas ces dernières années. J'ai eu la mononucléose et des problèmes au dos. Je n'avais pas pu m'entraîner comme je le souhaitais".

Pas de surprise pour 2012

- Vous avez établi votre programme pour 2012. Comporte-t-il des surprises ?

ROGER FEDERER: "Non. Je jouerai les mêmes tournois que ces dernières années. J'entamerai la saison au Qatar. Après Indian Wells et Miami, je jouerai sur terre battue à Rome et Madrid avant Roland-Garros. Après Wimbledon, il est possible que je dispute la Coupe Davis. Mais le programme de la seconde partie de l'année n'est pas encore établi".

- En Chine, l'engouement autour de vous était énorme. Cela vous touche-t-il toujours ?

ROGER FEDERER: "Oui. Les fans en Chine sont spéciaux. Je reçois tant de cadeaux de leur part. J'ai dû acheter une valise pour les ramener. Ils sont adressés à mes filles. Mais j'aime aussi recevoir des livres qui illustrent ma carrière".

si/jppw

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