Roger Federer: "mon objectif est de gagner à Londres"

Roger Federer aborde son neuvième Masters d'affilée en pleine possession de ses moyens. "Mon corps ne réclame pas de vacances pour le moment", a assuré le Bâlois deux jours avant son entrée en lice à Londres face à David Ferrer.

SPORTINFORMATION: - Comment vous sentez-vous avant le dernier rendez-vous d'une longue saison ?

ROGER FEDERER: Je suis en état de jouer un tournoi supplémentaire. Mon corps ne réclame pas de vacances pour le moment. Je suis concentré sur mon devoir. Il s'agit d'un tournoi très important, où mon objectif est de m'imposer.

- Comment vous êtes-vous préparé ?

ROGER FEDERER: Pour l'heure, je dois avant tout économiser mon énergie et m'habituer aux conditions de jeu. J'ai disputé de nombreux matches au cours des dernières semaines, et suis satisfait de mon niveau de jeu. Mais ce ne sera pas aisé. C'est toujours très spécial d'entamer un tournoi face à un membre du top-10.

- Quel regard portez-vous sur votre poule ?

ROGER FEDERER: C'est un groupe difficile. Andy Murray m'a battu lors de nos deux derniers affrontements, alors que Robin Söderling et David Ferrer sont en excellente forme. C'est là que se situe la différence avec l'autre poule: elle contient aussi d'excellents joueurs, mais leur état de forme est difficile à juger.

"Tableau impressionnant, malgré les absences de Davydenko et Del Potro"

- Qui sont les favoris à Londres ?

ROGER FEDERER: Rafael Nadal en premier lieu. Rafa et Novak Djokovic peuvent s'imposer à chaque fois dans ce genre de tournoi. Söderling a gagné à Paris-Bercy, Ferrer à Valence et Murray à Shanghaï. Ils ont prouvé leur forme. Andy Roddick a de l'expérience. Tomas Berdych n'a quant à lui pas brillé ces derniers temps, mais il est capable de tous les exploits. Le plateau est impressionnant malgré l'absence des deux finalistes de l'an dernier, Nikolay Davydenko et Juan Martin Del Potro.

- Vous avez enlevé le Masters à quatre reprises. Quel titre vous procure les meilleurs souvenirs ?

ROGER FEDERER: Le premier, en 2003 à Houston, était spécial. J'avais remporté mon premier Wimbledon quelques semaines plus tôt, et Houston était une confirmation. J'avais battu deux fois Andre Agassi, et avait également dominé le no 1 mondial Andy Roddick en demi-finale.

- Rafael Nadal est désormais le no 1 mondial. Quel regard portez-vous sur la course-poursuite que vous menez derrière lui ?

ROGER FEDERER: Retrouver la première place mondiale constituera un énorme défi. Rafa évolue à un haut niveau, et la situation lui est très favorable. J'ai des points à défendre à Londres, pas lui. Il aura également l'avantage dans les prochains mois. Le premier rang mondial n'est pas l'une de mes priorités actuelles. Je veux disputer un bon Masters, puis me préparer de manière optimale pour la saison 2011 en espérant avoir l'opportunité de retrouver la tête du classement. Si je n'y parviens pas, je chercherai simplement à conquérir des titres.

- Beaucoup d'observateurs se demandent qui est le meilleur entre vous et Rafael Nadal. Qu'en pensez-vous ?

ROGER FEDERER: La situation est simple actuellement. Il est le no 1, et mérite cette place. Il a extraordinairement bien joué cette année, et c'est logique que l'on parle surtout de lui. Je trouve en revanche superficiel de se demander qui est le meilleur dans l'absolu. Beaucoup de choses peuvent encore se produire. Il est capable d'atteindre des sommets que j'ai déjà connus, et inversément.

Propos recueillis par Sportinformation Zurich/dbu