La troisième opposition depuis le mois d'août entre Roger Federer et Andy Murray sent la poudre. Battu par l'Ecossais en finale des Masters 1000 de Toronto et de Shanghaï, Roger Federer brûle de revanche à Londres.
Ce match qui débutera à 14 heures (15 heures en Suisse) pour éviter la collusion avec la soirée de la Ligue des champions comporte un enjeu de taille: une qualification pour les demi-finales du Masters qui avait échappé l'an dernier à Andy Murray pour un malheureux jeu de plus qu'il aurait dû gagner dans le Round Robin.
Murray en favori
Impressionnant dimanche contre Robin Soderling, Andy Murray s'affirme comme le favori de ce quatorzième duel contre le Bâlois. L'Ecossais mène 8-5 dans ce face-à-face. Murray a repris l'ascendant après sa défaite en finale de l'Open d'Australie en début d'année. Une défaite, la deuxième qu'il concédait face à Roger Federer en finale du tournoi du Grand Chelem, qu'il a mis des mois à digérer.
Andy Murray a retrouvé la lumière à Toronto en remportant son premier titre de l'année. Après une terrible rechute à l'US Open avec une élimination en seizième de finale face à Stanislas Wawrinka, il a littéralement survolé le tournoi de Shanghaï. "La surface en Chine était extrêmement lente. C'était presque une plaisanterie", se souvient Roger Federer. "Quant à Toronto, notre match avait été perturbé par la pluie".
Retour à la raison
A Melbourne avant la finale, Roger Federer avait plaidé les circonstances atténuantes pour expliquer chacune de ses défaites contre Murray. A Londres, la tentation de tenir le même discours l'a sans doute guetté avant de revenir à la raison. "Lors de nos deux derniers matches, j'avais le sentiment que nous jouions tous les deux très bien", explique-t-il. "Mais j'avais été les deux fois très vite mené au score. A Londres en indoor, le contexte sera bien différent. Je l'ai battu ici-même l'an dernier dans le Round Robin (ndlr: 3-6 6-3 6-1). Croyez-moi, je vais me servir de cette victoire pour préparer ce match de mardi !"
Seulement, la donne a quelque peu changé dans le Dôme du millénaire. La surface est plus lente cette année. Le rebond très bas favorise le slice d'Andy Murray. Il est évident que les organisateurs ont offert à leur champion un cadre idéal pour s'exprimer.
Une surface lente
"A Bâle et surtout à Paris, les conditions de jeu étaient beaucoup plus rapides", reconnaît Federer. "A Bercy, j'armais en moyenne une quinzaine d'aces par match. Face à Ferrer, je me suis arrêté à six. Ici, il faut accepter de prendre des passings quand on monte. La transition entre Paris et Londres n'est pas aisée. C'est la règle du jeu. Je l'accepte d'autant plus que je ne suis pas un partisan de l'uniformisation des surfaces".
Dimanche soir face à David Ferrer, Roger Fededer n'a pas forcé son talent pour s'imposer. L'alerte qu'il a connue dans le dernier jeu trois balles d'égalisation à 5-5 pour l'Espagnol sonne bien comme un avertissement sans frais. Sur une surface aussi lente, le no 2 mondial peut se retrouver en danger à n'importe quel moment du match. Face à Murray, il devra témoigner d'une rigueur de tous les instants. Ce ne fut pas vraiment le cas lors de ses deux derniers matches, contre Gäel Monfils à Bercy et Ferrer à Londres.
si/lper
Masters de Londres, groupe B (23.11)
R.Federer SUI/2 - A.Murray GBR/5 MA 15h00 (tsr 2)
R.Soderling SWE/4 - D.Ferrer ESP/7 MA 21h00
Classement
1. R.Federer SUI/2 1 1 0 2-0
2. A.Murray GBR/5 1 1 0 2-0
3. R.Soderling SWE/4 1 0 1 0-2
4. D.Ferrer ESP/7 1 0 1 0-2