Federer doit gagner six jeux pour atteindre les demies

Après sa démonstration de lundi contre Andy Murray, on voit mal comment le Bâlois pourrait rester en rade. Avec son expérience, il ne perdra pas, assure-t-il, son temps et son énergie dans de futiles calculs d'apothicaire. Il dispute à Londres, faut-il le rappeler, son neuvième Masters.

"Point par point"

"C'est vrai, on peut devenir fou avant le dernier match d'un Round-Robin, reconnaît-il. L'an dernier, la situation avait vraiment été extrême ici à Londres. Dans un tel match, il convient de s'attacher à jouer tranquillement point par point, de faire abstraction du contexte. En 2002 lors de ma première participation au Masters, Andre Agassi avait renoncé à disputer son troisième match. J'ai ainsi rencontré Thomas Johansson qui le remplaçait. J'étais déjà qualifié. Je ne jouais que pour l'argent et les points. Il y en avait beaucoup en jeu. J'étais un peu perturbé par ce drôle de match. Mais j'ai joué d'une manière très solide pour gagner 6-3 7-5."

Face à Soderling, l'enjeu, outre la qualification pour les demifinales, sera de 120 000 dollars et de 200 points ATP. Il serait donc bien surprenant que le Bâlois cesse de jouer après avoir gagné le premier set ou assurer le gain de six jeux. Même s'il a battu quatorze fois en quinze rencontres le Suédois, Roger Federer n'a pas digéré la défaite en quatre sets 3-6 6-3 7-5 6-4 concédée cet été en quart de finale des Internationaux de France. Un échec douloureux à double titre: il lui a fait perdre sa couronne à Paris et l'a empêché de battre le record de Pete Sampras et de ses 286 semaines en tête du classement de l'ATP.

L'humiliation de Shanghaï

Depuis Paris, Roger Federer s'efforce de rendre la monnaie de sa pièce à Soderling. Après l'avoir battu 6-4 6-4 7-5 en quart de finale de l'US Open, il l'a pratiquement ridiculisé le mois dernier à Shanghaï en le battant 6-1 6-1 en seulement 54 minutes.

Même s'il a cueilli depuis cette humiliation le titre à Paris-Bercy, le Suédois devrait encore vivre des moments bien difficiles jeudi face à un Federer qui peut, sur le revêtement du Dôme du millénaire, utiliser à merveille son slice de revers. Même avec une défaite 6-2 6-2 ou 6-1 6-0, Roger Federer ne serait pas condamné.

Si David Ferrer gagne un set en soirée contre Andy Murray, le Suisse sera qualifié. Mais tout porte à croire que le Bâlois pourra aller diner tranquillement en famille jeudi soir sans se soucier de ce match entre le Valencien et l'Ecossais.

Roddick K.O.

Andy Roddick aura également l'esprit libre jeudi soir, à la veille d'affronter Novak Djokovic. L'Américain ne jouera pas une quatrième demi-finale du Masters. Deux jours après être passé tout près de la victoire contre Rafael Nadal, il s'est incliné 7-5 6-3 devant Tomas Berdych.

Les deux balles de premier set qu'il a galvaudées à 5-4 15-40 ont pesé très lourd dans ce match. Après les avoir sauvées, le Tchèque a retrouvé enfin ce relâchement qui lui avait permis de se qualifier pour les demi-finales de Roland-Garros et la finale de Wimbledon.

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