Vainqueur de Volandri, Wawrinka défiera "l'invincible" jeudi

Stanislas Wawrinka affrontera l'ogre Novak Djokovic jeudi en 8es de finale du Masters 1000 de Rome. Le Vaudois a acquis ce droit en se débarrassant au 2e tour de l'Italien Filippo Volandri (6-1 3-6 6-2), au terme d'un match décousu.

Pendant que Wawrinka se démenait devant Volandri (ATP 79), Djokovic laminait le qualifié polonais Lukasz Kubot (6-0 6-3), remportant son 33e succès en autant de matches cette saison sur le front de l'ATP. En pleine confiance, le Serbe ne commet pas non plus l'erreur de sous-estimer ses adversaires, ce qui le rend irrésistible actuellement.

"J'ai bien joué, c'est un bon début, a commenté le no2 mondial, c'est toujours bien de gagner en deux sets. Je n'ai passé qu'une heure sur le terrain aujourd'hui, c'est important pour économiser l'énergie pour la suite du tournoi. Wawrinka est un grand joueur, a ajouté Djokovic, il tourne depuis longtemps, et il aime la terre battue, nous avons joué ici la finale en 2008".

Onze breaks

Wawrinka a lui dû revêtir son bleu de travail contre Volandri, toujours très solide sur sa ligne de fond. La partie a été émaillée de onze breaks, dont sept pour le Lausannois. Wawrinka avait pris un excellent départ avant d'être accroché en raison d'un service soudain défaillant. Mais il gardait finalement le cap pour s'imposer en trois sets comme la veille face à un autre Italien, Fabio Fognini.

Ce deuxième succès sur la terre battue du Foro Italico fera du bien au no 2 suisse, qui sortait d'une phase difficile avec trois tournois sans victoire. Le Vaudois a passablement de points à défendre dans la Ville éternelle, où il avait atteint les quarts de finale l'an passé (défaite devant Rafael Nadal).

Wawrinka a de bons souvenirs à Rome puisqu'il y avait signé, en 2008, une des toutes grandes performances de sa carrière en ne s'inclinant qu'en finale, en trois sets, face à Novak Djokovic. Ses retrouvaillles face au Serbe auront donc une saveur particulière.

Nadal peine face à Lorenzi

Rafael Nadal s'est qualifié pour les 8es, où il affrontera son compatriote Feliciano Lopez, mais a peiné pendant 2h37 face à l'Italien Paolo Lorenzi (6-7 (5/7), 6-4, 6-0). En petite forme, frappant moins fort qu'à l'accoutumée, le no1 mondial a fait rêver le Central du Foro Italico, qui a longtemps cru que Lorenzi viendrait à bout du géant. "J'ai très mal joué, c'est tout ce que je peux dire, a expliqué Nadal. J'ai eu des moments difficiles, je me sentais lent, je ne rentrais pas bien dans la balle, j'étais toujours un peu court..." "Le bon côté, c'est que demain (contre Feliciano Lopez) je jouerai mieux, parce que ce n'est pas possible de jouer plus mal."

Lorenzi, 148e à l'ATP, habitué des tournois Challenger, a brillamment donné la réplique à l'Espagnol dans les deux manches initiales. Il a remporté au tie-break la première, dès sa première balle de set, Nadal ratant un smash facile. "J'ai essayé de ne pas penser qu'en face il y avait Nadal, a expliqué l'Italien, et j'ai essayé de jouer mon meilleur tennis."

Dans le deuxième set, Lorenzi, qui n'a gagné que six matches dans sa carrière sur le circuit principal, a encore tenu tête à Nadal, qui perdrait sa place de no1 s'il n'atteignait pas les demi-finales à Rome et que Djokovic s'y imposait. Dans la troisième manche, l'Italien a lâché prise et Nadal, vainqueur final ici-même cinq fois ces six dernières années, s'est imposé 6-0. Mais la terre battue a tremblé.

agences/alt