Rafael Nadal a dû batailler 5 sets pour battre John Isner

Rafael Nadal s'attendait à souffrir dans son 1er tour à Roland Garros. Il a été servi. Le no1 mondial a eu besoin de cinq sets pour vaincre la résistance du géant (2m06) John Isner (ATP 39), qui a mené deux manches à une en servant le plomb et en réussissant deux jeux décisifs parfaits. L'Espagnol s'est finalement imposé 6-4 6-7 (2/7) 6-7 (2/7) 6-2 6-4 en 4h01' face à l'Américain.

L'exploit de John Isner est de taille malgré la défaite. Rafael Nadal, qui n'a perdu qu'un match joué au meilleur des cinq sets sur terre battue (en 8e de finale à Paris en 2009 face à Robin Soderling), n'avait pas dû disputer de cinquième manche sur sa surface de prédilection depuis mai 2006. Il avait alors battu Roger Federer 6-7 7-6 6-4 2-6 7-6 à Rome, écartant deux balles de match dans une finale qui dura 5h05'.

Le quintuple champion de Roland Garros (2005-2008, 2010), qui n'avait

jusque-là jamais perdu le moindre set dans un 1er tour à la Porte d'Auteuil, n'a toutefois pas tremblé dans l'ultime manche face à John Isner. "Rafa" signait le break décisif dès le troisième jeu, face à un joueur qui ne s'est procuré qu'une seule balle de break (qu'il convertissait pour recoller au score dans le deuxième set) durant cette partie.

"J'y croyais, sinon je ne serais pas entré sur le court. Mais je n'ai encore jamais vu quelqu'un jouer au tennis comme lui dans les quatrième et cinquième sets, lâchait John Isner. J'ai vu pourquoi il est le no 1 et l'un des meilleurs joueurs de tous les temps. Sur la fin j'ai failli m'évanouir, je n'avais plus rien dans les jambes. Dans les deux derniers sets, il a très bien servi, il n'a plus fait d'erreurs, il ne m'a rien donné." "J'étais peut-être trop nerveux dans les tie-breaks. Mais je n'ai jamais cessé de me battre", relevait pour sa part Rafael Nadal

Nicolas Almagro chute

Le deuxième tour pourrait être plus tranquille pour Rafael Nadal. Il sera opposé à son compatriote Pablo Andujar (ATP 48), un pur spécialiste de la terre battue qui ne devrait toutefois pas posséder pas les armes pour gêner le numéro un mondial.

Rafael Nadal n'a pas été le seul Espagnol à souffrir mardi. Outsider du haut du tableau, Nicolas Almagro (no 11) a mordu la poussière d'entrée. Le cogneur de Murcie, quart de finaliste en 2008 et en 2010 à Paris, menait pourtant deux manches à rien face à Lukasz Kubot (ATP 122). Il s'est incliné 3-6 2-6 7-6 7-6 6-4 face au Polonais.

Facile pour Murray

Andy Murray, tête de série no4, s'est qualifié sans connaître le moindre souci pour le deuxième tour de Roland Garros, en battant mardi le Français Eric Prodon, affaibli par une gastro-entérite, en trois sets 6-4, 6-1, 6-3.

Le Britannique, trois fois finaliste malheureux dans des tournois du Grand Chelem (US Open 2008, Open d'Australie 2009 et 2010) et dont le meilleur résultat à Roland Garros est un quart de finale il y a deux ans, rencontrera l'Italien Simone Bolelli au prochain tour.

Après avoir dû sauver une balle de break sur son premier jeu de service, Murray a pris le service adverse pour mener 3-1. Mais alors qu'il menait 5-3, l'Ecossais a commis une double faute qui a donné deux balles de break au Français. Prodon a converti la première d'une amortie. Mais Murray n'a pas laissé le moindre doute s'insinuer et a vite remis le Français, tombé malade dans la nuit, à sa place.

Après un deuxième set rapidement réglé, Prodon a entretenu un petit espoir en breakant à 3-1 dans la troisième manche sur une nouvelle amortie. Mais le Britannique a immédiatement fait le nécessaire pour rétablir le cours des choses. "C'était difficile, il n'y avait pas de rythme", a-t-il souligné. "Il ne voulait pas de longs échanges, il faisait beaucoup d'amorties, changeait souvent la vitesse de la balle. Il est assez imprévisible. C'était assez frustrant, assez décousu." "Bolelli, j'ai eu un match difficile contre lui il y a quelques années à Madrid", a-t-il ajouté au sujet de son prochain adversaire.

agences/ag