Lammer et Wawrinka rejoignent Federer en 1/8

Stanislas Wawrinka a su éviter le piège Ivan Dodig, sacré à Zagreb en Indoor cette année, au premier tour à Bâle. Le Vaudois (ATP 19) s'est imposé 6-4 6-4 face au Croate (35). Stan a réussi dès le premier jeu l'unique break du premier set. Avec une manche d'avance, le no2 helvétique a ensuite su attendre la bonne opportunité pour prendre à nouveau le service de son adversaire et signer un retour victorieux dans le tournoi rhénan, lui qui avait renoncé l'an dernier.

Les choses risquent d'être extrêmement délicates pour le Vaudois au 2e tour. Le champion olympique de double pourrait en effet être opposé à l'homme fort du moment Andy Murray, qui reste sur trois succès en tournois et qui vient de ravir à Roger Federer la place de no3 mondial.

Lammer surprend Youzhny

Michael Lammer a créé la surprise aux Swiss Indoors de Bâle. Le no5 helvétique s'est qualifié pour les 1/8 de finale en dominant Mikhail Youzhny 6-4 6-3. Face au Russe (ATP 37), le 327e joueur mondial a fêté son premier succès de l'année sur le circuit ATP.

Déjà brillant en qualifications, avec des succès sur Tomic et Chiudinelli, le Zurichois de 29 ans a su saisir sa chance face à Youzhny, coupable de nombreuses fautes directes.

Lammer a d'entrée pris son adversaire à froid, réalisant un premier break. Youzhny réagissait 2 jeux plus tard pour égaliser à 2-2.

Mais Lammer reprenait tout de suite ses distances, prenant à nouveau le service de son adversaire. Dans la foulée, il sauvait encore deux balles de break, les dernières qu'il concédait dans ce match, avant de remporter le premier set 6-4 sur deux aces.

Deux nouveaux breaks, au troisième et au dernier jeux permettaient ensuite au Zurichois d'offrir au public du court no2, plein à craquer pour une fois, une victoire de prestige.

Michael Lammer aura également la tâche difficile au prochain tour face à Marcos Baghdatis (ATP 59), qui a sauvé une balle de match au 1er tour face à Troicki.

Roger Federer connaît  lui aussi  son adversaire en 1/8 de finale. Le Bâlois affrontera à 18h00 le Finlandais Jarkko Nieminen (ATP 66) qui ne lui a jamais pris un set en onze confrontations.

Le plus beau succès

 - Votre succès face à Mikhail Youzhny est-il le plus beau de votre carrière?

MICHAEL LAMMER: Oui, certainement. Je vis actuellement une belle période. Tout fonctionne bien. Je suis en confiance. J'ai essayé de jouer un match solide, de faire peu de fautes. Je me suis bien entraîné ces temps et j'ai réussi à le reproduire dans le match. Mikhail Youzhny est toujours un joueur imprévisible. Il a pris énormément de risques et a commis beaucoup d'erreurs. J'ai essayé de ne pas trop y penser et de me concentrer sur mon jeu. Je suis naturellement content que tout se soit si bien passé.

 - Finalement qu'elle différence y a-t il entre un joueur du top-50 et un qui se situe hors du top-100?

MICHAEL LAMMER: Si je savais... Je dirais la constance. Mais en fin de saison on peut aussi imaginer que certains joueurs du top-50 sont parfois fatigués ou moins motivés.

 - En tenant compte des qualifications, vous venez de remporter trois matches où vous n'étiez pas favori... Lequel a été le meilleur?

MICHAEL LAMMER:

C'est difficile à dire. Contre Tomic, c'était un

drôle de match, mais une grosse performance. J'ai très bien joué contre Chiudinelli. Contre Youzhny, j'ai très bien servi (ndlr: 65% de premières balles, 6 aces), j'ai commis peu de fautes et j'ai bien joué tactiquement.

"Je serai prêt à courir jusqu'au dernier point"

- Au prochain tour, vous affronterez Marcos Baghdatis. Connaissez-vous ce joueur?

MICHAEL LAMMER: Nous nous sommes entraînés ensemble vendredi. C'est un joueur talentueux qui a disputé une finale à l'Open d'Australie. Il a ensuite souvent été blessé. Je vais prendre ce match comme les autres. Je vais saisir ma chance et je serai prêt à courir jusqu'au dernier point.

- Comment expliquez-vous votre forme actuelle?

MICHAEL LAMMER: Suite à un nouveau contrat signé avec Swiss Tennis, je m'entraîne désormais à Bienne avec Bohli, Chiudinelli et d'autres. C'est important de pouvoir jouer ensemble. Et je crois que c'est aussi bien pour les jeunes joueurs présents au centre et pour la Fédération.

- Qu'est-ce qui vous motive à jouer et quels sont vos objectifs?

MICHAEL LAMMER: Le tennis est ma vie, j'adore jouer. Il me reste 3-4 ans de carrière. Je vise le top-200, ce qui me permettrait de jouer les qualifications pour les tournois du Grand Chelem.

Wawrinka: "J'ai été bien accueilli"

- Comment avez-vous vécu votre retour dans le tournoi rhénan?

STANISLAS WAWRINKA: Je suis très content. J'ai reçu un très bon accueil. J'aime jouer ici parce qu'il y a beau coup de monde. Et bien sûr je suis très heureux d'avoir remporté le 1er tour.

- Vous jouez dans votre pays, pourtant vous êtes dans l'ombre, avec la présence de Federer...

STANISLAS WAWRINA: J'ai l'habitude de jouer des tournois. Ici on joue en Suisse,  devant son public. C'est plus sympa que si je jouais à Stockholm. Et puis ici, il y a aussi pratiquement toute ma famille qui est présente.

 - Vous risquez d'affronter Murray au 2e tour, un joueur à qui vous avez pris un set récemment au tournoi de Shanghaï...

STANISLAS WAWRINKA: J'aime jouer contre Murray. Je fais souvent de très bons matches contre lui. Quel que soit le résultat, c'est toujours très accroché. C'est vrai qu'à Shanghaï j'ai réalisé un bon match contre lui. J'avais connu deux premiers tours difficiles mais j'avais réussi à élever mon niveau de jeu. Mais on sait comme il joue bien actuellement... Bon, avant tout, il faut d'abord qu'il se qualifie mercredi (ndlr: face à Haase).

"Je sais me gérer et je sais jouer au tennis"

 - Vous êtes actuellement sans entraîneur. Comment ça se passe?

STANISLAS WAWRINKA:

Ca va très bien. C'est moi qui ai pris cette décision. Je suis grand. Je sais me

gérer et je sais jouer au tennis. Finalement , on est toujours seul sur le court et on prend seul les décisions. Je vais maintenant prendre le temps de réfléchir à ce que je veux qu'un nouveau coach m'apporte. Je dois savoir ce que je veux encore faire, dans quelle direction je veux aller. Dans tous les cas, je vais terminer l'année seul.

 - La saison tire à sa fin. Quel bilan en tirez-vous?

STANISLAS WAWRINKA: Je suis actuellement 19e à l'ATP. C'est donc plutôt une bonne année. Terminer la saison dans le top-20 est toujours quelque chose de difficile à réaliser. J'ai remporté un titre et joué en 1/4 de finale en Grand Chelem. J'ai aussi aidé à ce que la Suisse retrouve le groupe mondial de la Coupe Davis. Des objectifs ont été atteints. Mais c'est vrai qu'il y a aussi quelques déceptions. J'aurais aimé mieux faire à Wimbledon et à l'US Open.

Retour difficile de Novak Djokovic

Arrivé avec un masque d'Halloween, Novak Djokovic a signé un retour victorieux sur les courts après six semaines de pause . Le Serbe a toutefois dû batailler ferme face à Xavier Malisse (ATP 4/).  Nole a lâché un set avant de gagner 6-2 4-6 7-5 après 2h13' de match.

Mardy Fish (9), en course pour le Masters de Londres, a été contraint à l'abandon au... deuxième jeu du premier tour qui l'opposait à son compatriote James Blake (60) en raison d'une contracture à la cuisse. "Ce n'est rien de sérieux, mais je n'ai pas voulu prendre le risque que cela s'aggrave" a  indiqué l'Américain.

"Je ne suis pas à 100%"

 - Vous avez connu votre plus difficile premier tour de l'année!

NOVAK DJOKOVIC:

(rires) Je ne suis pas encore à 100%. Je le savais. C'est difficile après une pause de six semaines. Je suis heureux d'avoir pu rejouer. Je me

sens bien, je suis satisfait d'avoir pu disputer un long match. Je suis aussi à Bâle pour reprendre le rythme. J'espère aussi retrouver la confiance au fil des matches. Il ne faut pas oublier non plus que Malisse est un joueur talentueux.

- Vous étiez prêt à disputer un tie-break au troisième set?

NOVAK DJOKOVIC: J'espérais bien ne pas y arriver... C'est vrai que ce n'était pas un grand match. Mais les circonstances l'expliquent. Je suis tout de même satisfait d'avoir pu bien servir pendant deux heures. En outre, durant un set et demi, j'ai réussi à produire du bon tennis. C'est vrai qu'il y a eu ensuite pas mal de hauts et de bas. Mais il faut prendre les choses gentiment, retrouver les sensations sur le court. Je dois encore travailler.

Bâle, Aline Gagnebin