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Nadal: "Les Français sont un peu obsédés"

Le roi Juan Carlos a reçu l'équipe d'Espagne de Coupe Davis, dont Rafa Nadal, en son palais de La Zarzuela. [KEYSTONE - SERGIO BARRENECHEA]
Le roi Juan Carlos a reçu l'équipe d'Espagne de Coupe Davis, dont Rafa Nadal, en son palais de La Zarzuela. - [KEYSTONE - SERGIO BARRENECHEA]
Rafael Nadal a estimé dans une interview à la chaîne Antena 3 que les Français étaient "un peu obsédés par le thème du dopage", allusion aux accusations à l'égard du sport espagnol venues ces derniers jours de France.

"Nos voisins sont un peu obsédés par le thème du dopage. Mais je pense que nous avons aussi accordé plus d'intérêt que nécessaire à ce qui a été dit", a jugé Nadal lundi soir, invité sur le plateau d'Antena 3.

Le numéro 2 mondial est notamment revenu sur les sketches diffusés la semaine dernière par les Guignols de Canal +, accusant très clairement le tennisman espagnol ainsi que d'autres sportifs ibériques de premier plan de se doper.

"Le premier sketch est passable. Ensuite, en faire un autre, c'est aller trop loin. Il s'agit seulement de guignols, et ils ne sont que cela, mais ils peuvent influencer de manière erronée la perception de nombreuses personnes sur le sport espagnol", a ainsi estimé Nadal.

Les Espagnols ont le vent en poupe

Le Majorquin a également pris soin de rappeler que, selon lui, les nombreux succès obtenus ces dernières années par le sport espagnol - victoire de l'Euro 2008 et du

Le premier ministre Mariano Rajoy a reçu l'équipe espagnole de Coupe Davis, victorieuse du Saladier d'argent en 2011, au palais Moncloa, ce mardi 14 février. [Paul White]
Le premier ministre Mariano Rajoy a reçu l'équipe espagnole de Coupe Davis, victorieuse du Saladier d'argent en 2011, au palais Moncloa, ce mardi 14 février. [Paul White]

Mondial 2010 en football, six succès à Roland Garros pour Nadal, titre européen pour le basket espagnol en 2011 entre autres - sont dus aux "efforts consentis et à l'envie de se dépasser".

"L'explication n'est autre que celle d'une série de générations qui ont triomphé conjointement. Bien sûr, il y a toujours un peu de chance là-dedans. Mais les efforts consentis et l'envie de se dépasser sont vitaux".

Noah, l'ignorant

Enfin, le "taureau de Manacor" a aussi tenu à répondre à l'ancien joueur de tennis Yannick Noah, qui, en novembre dernier dans une tribune du journal Le Monde, avait accusé les sportifs espagnols d'être en possession d'une "potion magique".

"C'est intolérable, surtout venant de sa part. Que quelqu'un qui ne connaît rien au sport dise ça, bon. Mais lui sait à quel point le système des contrôles dans le sport est professionnel. J'ai déjà subi trois ou quatre contrôles antidopage depuis le début de l'année, c'est impossible de tricher avec ce système", a conclu le Majorquin.

La semaine dernière, les sketches des Guignols, sur fond de suspension du cycliste espagnol Alberto Contador à deux ans pour un contrôle positif lors du Tour de France 2010, avaient soulevé une vive polémique entre la France et l'Espagne.

afp/hdel

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Le ministre des Sport reconnaît un problème

Le ministre des Sports espagnol José Ignacio Wert a reconnu que l'Espagne "a un problème avec le dopage". Il a affirmé par ailleurs que la loi antidopage espagnole allait prochainement être "harmonisée" pour résoudre ce problème.

"Nous avons un problème avec le dopage, c'est pour cela que nous allons essayer d'harmoniser la loi antidopage (espagnole) pour satisfaire aux exigences du Code Mondial antidopage de l'AMA (Agence mondiale antidopage) parce que c'est un aspect capital pour Madrid 2020", a affirmé le ministre au "forum de la Nouvelle Société" qui se tenait à Madrid.

De son côté, le chef du gouvernement Mariano Rajoy, qui recevait une partie de la sélection espagnole de Coupe Davis, vainqueur de l'édition 2011, dont Rafael Nadal, a lui aussi protesté contre les attaques lancées par les Guignols.

"Le plus grand des mépris est de ne pas reconnaître la valeur de quelqu'un (...) Nous sommes le pays qui a remporté le plus de fois Roland-Garros chez les hommes même si certains ne semblent pas en être conscients", a affirmé Mariano Rajoy.