Andy Murray (No 3) disputera sa cinquième finale de Grand Chelem dimanche à l'US Open. Le Britannique de 25 ans a dominé Tomas Berdych (No 6) 5-7 6-2 6-1 7-6 (9/7) en 3h58'.
Le champion olympique 2012 tentera de conquérir enfin son premier titre majeur aux dépens de Novak Djokovic (No 2) ou David Ferrer (No 4). Assuré de ravir la 3e place mondiale à Rafael Nadal grâce à ce succès, il va tout faire pour éviter de détenir seul un triste record qu'il partage avec son coach. Andy Murray et Ivan Lendl sont en effet les deux seuls joueurs à avoir perdu leurs quatre premières finales de Grand Chelem au cours de l'ère Open, entamée en 1968.
Des conditions dantesques
Cette première demi-finale du simple messieurs avait démarré avec une heure et demie de retard à la suite des averses matinales, alors que les organisateurs l'avaient initialement avancée d'une heure. Elle s'est surtout déroulée dans des conditions dantesques en raison du vent tempétueux balayant le stade Arthur Ashe. Une alerte à la tornade avait d'ailleurs été lancée en fin de matinée...
"C'était les conditions de jeu les plus délicates que j'ai vues, et pourtant je viens d'Ecosse, c'est dire...", a déclaré Murray, qui est le premier joueur à atteindre la finale de l'US Open la même année que son titre olympique.
Finaliste malheureux à New York en 2008, Andy Murray a nettement mieux géré le vent que son adversaire. L'Ecossais concédait certes le premier set, mais l'incident survenu dans le quatrième jeu n'y est peut-être pas étranger: il perdait en effet sa casquette après avoir distillé une amortie gagnante qui pouvait lui permettre d'effacer une balle de break alors qu'il menait 2-1. L'arbitre de chaise lui donnait le point, avant que Tomas Berdych n'affirme avoir été gêné. Le point était finalement rejoué, et remporté par le Tchèque qui recollait à 2-2.
Déconcentré, Andy Murray laissait filer une manche qu'il avait idéalement entamée. Il ne remit jamais sa casquette, mais retrouva ses esprits dès l'entame du deuxième set.
Extrêmement appliqué, il dominait même les débats face à un Tomas Berdych peu inspiré (62 fautes directes) et surtout peu enclin à se battre. "Je ne peux plus jouer mon jeu si je ne peux pas m'appuyer sur ma première balle de service, a expliqué le Tchèque. Je n'ai pas réussi à m'adapter."
Le Britannique ne commettait que 9 fautes directes sur l'ensemble des trois derniers sets, contre 11 dans la seule première manche ! La baisse de régime qu'il connaissait dans le troisième set, où il manquait trois balles de 4-0 avant de voir le Tchèque recoller à 3-3, était sans conséquence.
si/bond