Déjà vainqueur de Janko Tipsarevic mardi, le tenant du titre est assuré de terminer à l'une des deux premières places du groupe B quel que soit le résultat de son dernier match de poule contre l'Argentin Juan Martin Del Potro samedi.
Cette quatorzième victoire en... quatorze rencontres devant David Ferrer ne fut pas la plus simple à cueillir. En délicatesse avec sa première balle 40 % de réussite Roger Federer s'est retrouvé souvent dans le dur lors de la première manche. Heureusement pour lui, David Ferrer a lâché prise à 5-4 sur son service.
Ferrer et le "complexe" Federer
Malgré l'excellence de sa forme actuelle, l'Espagnol nourrit toujours un très grand complexe devant l'homme aux dix-sept titres du Grand Chelem. Un complexe dont il ne se débarrassera sans doute jamais.
"Ferrer ne servira jamais à 220 km/h. Contre lui, j'ai toujours le sentiment que les cartes sont dans mes mains, explique Roger Federer. A la relance, il y a toujours la possibilité d'engager l'échange. A 5-4, j'ai lâché deux ou trois accélérations qui m'ont permis de prendre la direction de la partie."
"Le début de match fut curieux avec Ferrer qui cherchait à trouver le bon rythme et moi qui m'efforçait de ne pas en donner. J'ai mené 3-0, c'est vrai, mais lui aussi pu très bien gagner les trois premiers jeux. Le fait de se retrouver ensuite à 3-3 m'est apparu comme une forme de justice".
"Une belle victoire"
Dans le second set, David Ferrer avait le mérite de "tenir" jusqu'au jeu décisif. Il avait été pourtant mené à deux reprises 0-30 sur son service, à 4-3 et à 6-5. Mais, dans le tie-break, Roger Federer claquait admirablement sa première balle pour s'imposer 7/5 sur sa troisième balle de match après 1h49' de jeu. La septantième victoire de l'année était sous toit.
"Cette victoire est une belle victoire, poursuit Roger Federer. Elle a été acquise contre un adversaire en pleine confiance. Un adversaire qui mérite surtout le respect unanime. Ferrer a vraiment accompli des progrès remarquables ces dernières années. Ses victoires à Valence et à Paris-Bercy vont le porter lors des prochains tournois du Grand Chelem. Il sera encore plus dangereux demain qu'il ne l'est aujourd'hui".
Une 10e demi-finale au Masters pour "RF"
Se hisser pour la dixième fois en onze participations dans le dernier carré du Masters est une performance extraordinaire. Mais Ivan Lendl a fait mieux que le Bâlois, avec douze demi-finales entre 1981 et 1991. L'actuel coach d'Andy Murray n'a en fait jamais échoué avant ce stade de la compétition au Masters contrairement à Roger Federer.
En 2008 à Shanghaï, le Bâlois avait été éliminé à l'issue du Round Robin après ses défaites contre Gilles Simon et Andy Murray. Blessé au dos et affaibli par un virus, il peut plaider les circonstances atténuantes pour expliquer cette seule ombre au tableau
Tipsarevic trop "léger"
Après sa défaite 6-3 6-1 lundi contre Roger Federer, Janko Tipsarevic n'a pas pesé bien lourd devant Juan Martin Del Porto. Le Serbe s'est incliné 6-0 6-4 devant le vainqueur des Swiss Indoors. On voit mal comment il pourrait empêcher David Ferrer de cueillir une victoire samedi qui serait pratiquement synonyme de qualification pour les demi-finales.
Affaibli par un virus ces derniers jours, Janko Tipsarevic n'a jamais été en mesure de faire face à la puissance de feu de Del Potro. L'Argentin s'est refait une santé à moindre frais deux jours après sa défaite contre Ferrer. Il affrontera samedi Roger Federer qui, malgré une qualification pour les demi-finales déjà en poche, se fera un devoir de prendre sa revanche après sa défaite concédée en finale à Bâle.
si/jbla