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Federer s'offre une finale face à Djokovic

Le Bâlois peut laisser éclater sa joie après une performance de haute volée face à Murray. [KEYSTONE - Sang Tan]
Le Bâlois peut laisser éclater sa joie après une performance de haute volée face à Murray. - [KEYSTONE - Sang Tan]
Il ne fallait pas enterrer Roger Federer! Au lendemain de sa défaite contre Juan Martin Del Potro, le Bâlois a frappé un grand coup en demi-finale du Masters face à Andy Murray. Donné battu devant l'Ecossais contre lequel il restait sur deux défaites sans appel en finale des JO et au Masters 1000 de Shanghaï, Roger Federer a rappelé qu'il demeurait dans la course. Il s'est imposé 7-6 6-2 pour obtenir le droit de défier Novak Djokovic lundi soir (20h50 sur RTS deux).

Face au no 1 mondial, le Bâlois visera un septième titre dans le tournoi des Maîtres, un troisième de rang à Londres. Le gain du premier set fut presque inespéré pour Roger Federer. Il avait commencé par céder d'entrée son service en commettant quatre erreurs directes. A 3-1 0-30 sur son engagement, il fut ensuite au bord du K.O. Il pouvait toutefois gagner ce cinquième jeu pour rester dans la roue de l'Ecossais.

A 4-3 30-30, il bluffait Murray en suivant pour la première fois son retour au filet. La balle de break qui récompensait ce coup d'audace était la bonne. Après être passé à deux points du set à 5-4 15-30, Federer raflait la mise au jeu décisif en poussant Murray à la faute en coup droit à 5/4 et en revers à 6/5 sur sa seconde balle de set.

Une démonstration en 2e manche

Après un bon départ, le Britannique a perdu un peu de sa lucidité.
Après un bon départ, le Britannique a perdu un peu de sa lucidité.

L'exécution du Maître, annoncée un brin prématurément, n'a donc pas eu lieu. La seconde manche a même tourné à la démonstration. Face à un adversaire qui n'a servi que 43 % de premières balles, Roger Federer s'est promené. Il signait un premier break au troisième jeu après avoir été pourtant mené 40-0. Dégoûté d'avoir laissé filer ce match d'une manière presque incompréhensible devant son public, Andy Murray devait boire le calice jusqu'à la lie.

A 4-2 30-30, il était à nouveau surpris par un "chip and charge" de Roger Federer avant d'être crucifié sur la balle de break par un passing de revers de toute beauté. Un dernier coup droit le long de la ligne donnait quelques instants plus tard la victoire à Roger Federer après 1h34' de match. Une victoire cinglante qu'aucun bookmaker londonien n'avait osé pronostiquer.

"Une fois qu'il est devant, il est incroyablement dur à arrêter"

Roger Federer: "J'avais perdu les deux derniers matches contre lui et la pression était sur moi. Il fallait que je change ma façon de l'affronter. Je suis content que mon état d'esprit offensif ait payé. La finale s'annonce excitante. J'aime jouer contre Novak. Il a fait une grande année et un grand tournoi. Il a encore joué un gros match contre Del Potro.

Pour tous les deux ce sera simple, il faudra utiliser toute l'énergie qui nous reste pour essayer de finir sur une victoire. Jouer contre Novak est toujours spécial, surtout en finale d'un Masters. J'ai assez de temps pour récupérer jusqu'à demain puisque la finale est à huit heures. Nous avons tous les deux jouer un match difficile, même si le mien était en deux sets. J'ai joué une trentaine de fois contre Novak et les dix ou quinze derniers ont été serrés. Ce sera intéressant."

Andy Murray: "Il a bien joué. Je ne crois pas que c'était d'un niveau exceptionnel du point de vue de la durée des échanges. Il y a eu beaucoup de points rapides. Une fois qu'il est devant, il est incroyablement dur à arrêter. Il a tendance à jouer de mieux en mieux. Je lui ai donné cet avantage au début du deuxième set en jouant un mauvais jeu sur mon service.

Mon année a été incroyablement positive. Ca a été de très loin la meilleure de ma carrière. Evidemment, j'aurais aimé terminer par une victoire. Mais ce serait idiot d'avoir un regard négatif sur ma saison car j'ai réussi des choses que je n'avais pas faites avant. Ce soir, je n'ai pas très bien tapé dans la balle, mais j'ai essayé de provoquer les choses au lieu de le laisser dicter les échanges comme je l'aurais peut-être fait avant."

agences/alt

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