Stanislas Wawrinka éliminé d'entrée, en 5 sets

Stanislas Wawrinka (no 19) n'a pas permis au tennis suisse de
fêter un Grand Chelem historique au premier tour de l'US Open 2009.
Contre toute attente, le Vaudois est passé à la trappe mardi soir
devant Nicolas Lapentti (ATP 163) après avoir été à deux points de
la victoire.



Battu 4-6 3-6 7-6 (8/6) 7-6 (7/3) 6-3 après 4 h 43' de match par
le vétéran équatorien de 33 ans, Stanislas Wawrinka a conclu d'une
manière bien abrupte une tournée américaine dont le bilan se solde
par deux victoires contre trois défaites.

"Pas aussi évident pour tout le monde"

"Un bilan bien sûr insuffisant, reconnaissait le Vaudois.
Maintenant il faut s'efforcer de repartir. Quand on voit Federer
jouer, on croit que le tennis est si facile, que gagner des Grands
Chelems et des tournois va de soi... Mais chacun mène sa carrière à
sa guise et ce n'est forcément pas aussi évident pour tout le
monde".



Sortir de l'ombre du meilleur joueur de tous les temps demeure
bien le défi ultime de Stanislas Wawrinka. A New York, il rêvait de
retrouver Andy Murray en huitième de finale pour la grande revanche
du fantastique combat de Wimbledon. Mais cette incroyable défaite
contre Lapentti dans une rencontre qu'il aurait dû gagner mille
fois le renvoie dans le relatif anonymat dont il peine à
s'extraire.

Douleur dorsale

Après deux premiers sets sans histoire, Stanislas Wawrinka a dû
composer avec une douleur au dos qui l'a handicapé au service.
"J'avais la même gêne à Wimbledon, explique-t-il. J'avais été
en mesure de gérer cette douleur avec des anti-inflammatoires. Ce
soir, elle m'a vraiment gêné. Je n'arrivais plus à servir comme je
l'entendais. Je ne gagnais plus de points gratuits et j'ai commencé
à me poser beaucoup trop de questions".



Mais malgré la douleur, Stanislas Wawrinka n'aurais jamais dû se
retrouver dans un cinquième set. Au jeu décisif du troisième, n'a-t
il pas mené 5-3 avec un service à suivre pour se procurer trois
balles de match? Au quatrième, Stan a réussi à deux reprises le
break pour mener 2-1 et surtout 4-3 service à suivre. A l'entame du
cinquième, il s'est sans doute rappelé ses statistiques à New York
- six victoires contre une défaite en cinq sets - pour se donner du
courage.



Mais en face de lui, Nicolas Lapentti oubliait la fatigue et un
début de crampes pour conclure sur un retour gagnant en coup droit
sur la frappe la plus fulgurante de la partie. Sixième joueur
mondial en novembre 1999, Lapentti restait sur cinq éliminations au
premier tour dans les tournois du Grand Chelem.

Le Masters s'est envolé

Cette défaite brise bien sûr les derniers espoirs de Stanislas
Wawrinka de se qualifier pour le Masters de Londres, son objectif
au début de l'année. La barre était placée très haut, sans doute
trop haut, pour un joueur qui ne s'est encore jamais hissé en quart
de finale d'un tournoi du Grand Chelem. L'US Open était le dix
neuvième de sa carrière.



Au jeu des comparaisons, Stanislas Wawrinka ne s'amusera pas à
rivaliser avec Roger Federer, quart de finalise à Roland-Garros
devant Alex Corretja en 2001 pour son huitième tournoi du Grand
Chelem. Mais il est encore très largement dans les temps par
rapport à Marc Rosset et à Jakob Hlasek. Le Genevois avait dû
attendre son vingt-quatrième tournoi pour disputer son premier
quart de finale, en 1996 à Paris face à l'Allemand Bernd Karbacher
qu'il battait. Le Zurichois a réussi cette performance à sa vingt
neuvième tentative pour s'incliner en 1991 à Paris devant Andre
Agassi.



si/ggol