Les statistiques parlent largement en faveur de Wawrinka (32 ans), qui retrouverait Andy Murray (no1) ou Kei Nishikori (no8) en cas de victoire sur Cilic. Il mène 9-2 dans son face-à-face avec le Croate de 28 ans. Vainqueur de leurs quatre duels livrés sur terre battue - avec notamment ce succès obtenu en finale du Geneva Open 2016 -, le Vaudois n'a plus perdu face à lui depuis sept ans et demi et un revers subi en 16e de finale de l'Open d'Australie 2010. Il reste sur sept victoires face au vainqueur de l'US Open 2014, avec notamment un cinglant 6-0 6-2 en 2014 à Monte-Carlo où il avait cueilli le titre.
Symbole parfait de la constance et de l'application dont il témoigne, Wawrinka n'a pas lâché le moindre set dans ses quatre premiers matches, une performance qu'il n'avait réalisée qu'à deux reprises sur la route le menant à l'un de ses quatorze précédents quarts de finale de Grand Chelem. Le Vaudois s'est en outre voulu rassurant sur l'état de son dos, lui qui s'est fait manipuler pendant le deuxième set de son 8e de finale face à Gaël Monfils. "Cela ne m'inquiète pas. Car cela ne m'empêche pas de bien jouer", a-t-il lâché.
Cilic assez frais
Marin Cilic aborde cependant lui aussi ce quart de finale en pleine confiance. Le grand serveur croate (1m98) s'est montré plus expéditif encore que Wawrinka: il s'est lui aussi imposé à chaque fois sans concéder le moindre set, et a même bénéficié de l'abandon de Kevin Anderson (ATP 56) dans la deuxième manche de leur huitième de finale. Il a tracé sa route sans faire grand bruit, comme cela avait été le cas dans son parcours victorieux à New York en 2014.
ats/tai
Seulement 26 jeux perdus par Cilic
Présent pour la dixième fois en quart de finale d'un tournoi majeur - mais la première à la Porte d'Auteuil -, Marin Cilic fait preuve d'une belle régularité depuis ses premiers pas sur terre battue en ce printemps 2017. Pourtant auteur d'un début de saison timide avec des échecs subis au 2e tour tour à l'Open d'Australie, à Indian Wells et à Miami, il s'est notamment hissé en quart de finale à Monte-Carlo avant de cueillir le titre à Istanbul grâce à un succès sur Milos Raonic en finale. Le Croate n'a, surtout, laissé que des miettes à ses adversaires jusqu'ici à Paris: il n'a perdu que 26 jeux au total dans ses quatre premières sorties, et jamais plus de trois par set!
Etre le patron sur le court
"Marin joue très bien ici cette année. Il a atteint plutôt facilement les quarts", a d'ailleurs relevé Wawrinka. "J'ai souvent gagné face à lui, mais ce furent souvent des matches très difficiles. Quand je suis vraiment bien sur le plan physique, ce n'est pas ce qu'il préfère car c'est moi qui parviens à contrôler le rythme. Il va essayer de prendre le jeu à son compte. Je devrai trouver le moyen de bien retourner et de dicter l'échange du fond du court", a expliqué le Vaudois, qui devra notamment retourner long et tenter d'exploiter sa supériorité dans la diagonale du revers.
Stoppé par Andy Murray en demi-finale l'an dernier à Paris, Stan Wawrinka jouera donc mercredi son 15e quart de finale en Grand Chelem, le 13e en 17 levées jouées sous la férule de son coach suédois Magnus Norman (soit depuis Roland-Garros 2013). Il devra faire mentir une statistique: il s'est en effet incliné en quarts de finale les deux premières fois où il a atteint ce stade de la compétition sans avoir perdu le moindre set en Grand Chelem, en 2011 à Melbourne (défaite en trois sets face à Roger Federer) et en 2015 à Wimbledon (défaite 11-9 au cinquième set face à Richard Gasquet)...