Bacsinszky échoue aux portes de la finale

Comme les autres à s'être frottées à Ostapenko à la Porte d'Auteuil, Bacsinszky n'est pas parvenue à annihiler l'incroyable fougue de sa jeune adversaire, une fille qui ne se pose aucune question et qui prend quasiment tous les risques sur chacune de ses frappes. Cela s'est certes traduit jeudi par de nombreuses fautes directes (45!), mais surtout par une kyrielle de coups gagnants (50!), lâchés avec une rare puissance.

Malgré la qualité de son jeu de défense et sa science tactique, Bacsinszky n'est pas parvenue à contrer ce déchaînement de frappes. La tête de série no 30 n'a pourtant jamais baissé les bras. Et lorsqu'elle a sauvé une balle de 4-1 dans la manche décisive, avant de recoller à 3-3, elle semblait même en mesure de prendre le dessus. Mais c'était sans compter sur Ostapenko qui, loin de se décourager, est repartie de plus belle en raflant les trois derniers jeux du match. Une partie conclue sur un ultime coup droit gagnant après 2h24 de jeu.

Pas de finale pour son anniversaire

Battue le jour de ses 28 ans, Bacsinszky ne deviendra donc pas (encore ?) la deuxième Suissesse à se qualifier pour la finale à Roland-Garros après Martina Hingis, finaliste malheureuse en 1997 et 1999. Malgré une déception légitime, son parcours à la Porte d'Auteuil reste très positif, et d'autant plus que la Vaudoise avait abordé ce tournoi sans grandes références depuis le début de la saison.

Quant à Ostapenko, elle va tenter samedi de couronner son formidable parcours en s'offrant la Coupe Coupe Suzanne- Lenglen, ce qui constituerait son premier trophée sur le circuit. Première Lettone en finale d'un Grand Chelem, et première joueuse non tête de série à atteindre la finale à Roland Garros depuis la Yougoslave Mima Jausovec - battue en finale en 1983 par Chris Evert -, elle aura toutefois fort à faire contre Halep (4).

ats/jbal