Les deux hommes n'ont plus été opposés depuis le 6 septembre 2014, date de cette demi-finale new-yorkaise. Alors "débarrassé" du grandissime favori Novak Djokovic, Roger Federer n'avait pas eu l'ombre d'une chance face à un Marin Cilic impressionnant de puissance et de sérénité (6-3 6-4 6-4). La déception avait été immense pour le Bâlois, qui avait battu le protégé du vainqueur de Wimbledon 2001 Goran Ivanisevic lors de leurs cinq précédents duels. "Je pensais vraiment que j'allais gagner ce tournoi", avait-il d'ailleurs déclaré.
Federer l'esprit libre...
Vingt-deux mois plus tard, Roger Federer a certainement digéré cet échec inattendu, mais il ne l'a pas oublié pour autant. A bientôt 35 ans, il est toujours à la recherche d'un 18e titre du Grand Chelem, qui serait le premier depuis son septième sacre londonien (2012). Le Bâlois a souvent répété que cette quête ne l'obsédait pas.
Battu par Novak Djokovic en finale à Church Road en 2014 comme en 2015, Roger Federer sait cependant parfaitement qu'une telle opportunité pourrait ne jamais se représenter. Et il aborde son... 48e quart de finale de Grand Chelem en confiance et - semble-t-il - en pleine possession de ses moyens.
A l'issue de son premier test de la quinzaine lundi face à Steve Johnson (ATP 29), il s'est réjoui de pouvoir jouer de manière libérée pour la première fois depuis le début de ses ennuis de santé et cette arthroscopie subie début février juste après l'Open d'Australie.
...Cilic aussi!
Roger Federer, qui est monté en puissance dans ce tournoi, devra certainement élever encore son niveau de jeu mercredi. Vainqueur de son premier trophée majeur à New York en 2014, Marin Cilic (27 ans) est en effet un joueur d'un tout autre calibre que les précédents adversaires du "maître".
Freiné par deux blessures sérieuses au cours des dix-huit derniers mois (épaule droite début 2015, genou droit au printemps 2016), le Croate affirme qui plus est avoir retrouvé les sensations tennistiques qui étaient les siennes il y a près de deux ans à Flushing Meadows.
Roger Federer est prévenu, mais il sait ce qu'il aura à faire mercredi. Il devra dicter l'échange et priver Marin Cilic de temps en pratiquant un tennis tout autant offensif que face à Steve Johnson, et aura notamment besoin pour cela d'une première balle de service très performante. Il pourra également s'appuyer sur son remarquable slice de revers, encore plus difficile à contrer sur gazon pour un joueur aussi grand que Marin Cilic (1m98).
ats/alt