Privé de trophée majeur depuis son septième sacre à Wimbledon en 2012, le Bâlois (35 ans le 8 août) mène 9-2 dans son face-à-face avec le Canadien (25 ans), qu'il avait aisément battu (6-4 6-4 6-4) en demi-finale sur le gazon de Church Road en 2014. Milos Raonic a cependant fêté ses deux succès au cours de leurs cinq derniers affrontements, soit après ce duel londonien. Le natif de Podgorica au Monténégro a même remporté leur plus récent match, dominant nettement les débats en finale à Brisbane en janvier dernier (6-4 6-4).
Milos Raonic a d'ailleurs franchi un nouveau cap cette année. Sous la houlette de Carlos Moya, il est devenu bien plus solide en fond de court. Notamment dans son jeu de défense, et spécifiquement sur son côté revers, un coup qu'il maîtrise désormais bien mieux qu'il y a deux ans.
Le Canadien, qui bénéficie en outre des précieux conseils de John McEnroe pour cette saison sur gazon, n'a d'ailleurs pas caché ses ambitions après son succès face à Sam Querrey (no 28) en quart de finale. Cette place de demi-finaliste ne le satisfera pas. Il vise le titre à Church Road.
10 sur 10 en demi-finale à Wimbledon
Mercredi, Roger Federer a une nouvelle fois prouvé qu'il demeurait un combattant extraordinaire, mû par un amour indéfectible de son sport. Le fait d'être sorti vainqueur d'un tel combat ne lui offre cependant aucune garantie.
De plus en plus confiant au fil des victoires, "RF" sait parfaitement ce qu'il devra faire pour que son rêve se poursuive. Bien servir et bien retourner seront les clés de cette demi-finale. Le Bâlois devra se montrer agressif sur les deuxièmes balles de service de Milos Raonic.
A Londres, Roger Federer ne s'est jamais incliné au stade des demi-finales - en dix apparitions -, et n'y a jamais subi la loi des très grands serveurs comme Andy Roddick (finales de 2004, 2005 et 2009), Ivo Karlovic, Sam Groth ou Milos Raonic. Ce n'est pas un hasard.
ats/alt