- En 2001, vous battiez votre idole Pete Sampras, imaginiez-vous à ce moment-là gagner huit titres à Wimbledon?
ROGER FEDERER: Non, je ne pensais pas connaître autant de succès. J'espérais alors avoir la chance d'atteindre un jour une finale et me battre pour gagner le tournoi. Gagner huit titres, ce n'est pas quelque chose que l'on peut viser. Si vous le faites, c'est que vous avez beaucoup de talent et que vos parents, vos entraîneurs vous poussent depuis que vous avez trois ans et vous voient comme une sorte de projet. Je n'ai pas été cet enfant-là. J'étais juste un gamin normal de Bâle, qui espérait gagner sa vie en jouant au tennis. J'ai rêvé d'y parvenir, j'ai travaillé dur et cela a payé.
- Avez-vous l'intention de revenir en 2018?
ROGER FEDERER: "je me vois complètement jouer ici l'année prochaine. Mais parce que c'est loin, parce qu'il s'est passé ce qu'il s'est passé l'année dernière je veux juste faire comprendre aux gens que j'espère revenir. Mais il n'y a aucune garantie, surtout à 35-36 ans.
- Peut-on imaginer vous voir jouer jusqu'à 40 ans?
ROGER FEDERER: Si la santé suit et que tout va. Si vous prenez 300 jours de repos par an, qu'on vous met au frigo et qu'on vous ressort juste pour préparer Wimbledon, vous ne risquez pas de blessure. Mais jouer à Wimbledon et gagner Wimbledon sont deux choses différentes. Ne l'oubliez pas.
- Pourquoi est-ce tellement spécial pour vous de gagner à Wimbledon?
ROGER FEDERER: Wimbledon a toujours été, et sera toujours, mon tournoi favori. Mes héros ont foulé ces courts. Grâce à eux, je crois que je suis devenu un joueur meilleur. Marquer l'histoire ici à Wimbledon, ça veut dire beaucoup pour moi pour cette raison. Tout simplement. Le truc amusant, c'est que je n'ai pas pensé à ça du tout pendant la cérémonie, ni durant la journée. J'étais juste content de pouvoir gagner Wimbledon car le chemin a été long. Être le nouveau champion de Wimbledon, pour encore un an, c'est quelque chose que je vais savourer.
ats/savi
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A la question de savoir s'il avait été surpris de sa performance:
"Je suis vraiment étonné du déroulement de mon année, de mon niveau de jeu au quotidien. Je savais que je pouvais encore peut-être faire de grandes choses, mais pas à ce niveau. Je crois que vous auriez rigolé si je vous avais dit que je gagnerais deux tournois du Grand Chelem cette année. Les gens ne m'auraient pas cru. Oui, c'est incroyable et je ne sais pas combien de temps ça va encore durer. Mais je dois me concentrer sur ma santé, peut-être que si je fais ça, des choses que je pensais impossibles vont devenir possibles".
Marin Cilic: "une très vilaine ampoule"
"C'était vraiment le mauvais jour pour que ça arrive. C'était une très vilaine ampoule. Je l'avais senti contre Querrey en demi-finale. Lors des trente dernières heures, les médecins ont été constamment à mes côtés. Ils ont fait ce qu'ils ont pu, mais j'avais toujours mal. A chaque fois que je devais réagir vite, changer de direction, je ne pouvais pas le faire. Je savais que je ne pouvais pas donner le maximum sur le court. Sur un si gros match, c'était difficile à vivre. C'est tout. Ce n'est pas la douleur qui m'a fait pleurer, mais le fait de ne pas pouvoir donner le meilleur. C'était difficile de se concentrer sur le match car mon esprit était constamment gêné par la douleur. C'est très dur à accepter. Mais, je suis vraiment fier de tout ce que j'ai accompli durant ces deux semaines. Je dirais que j'ai joué le meilleur tennis de ma vie. C'est ce que je vais garder comme souvenir."