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Lotti Latrous, Suissesse de l'année : l'amour plus fort que la mort, de Claude Schauli

Lotti LATROUS
Lotti LATROUS
Diffusion: lundi 7 février 2005, 20h25 sur TSR2

Lotti Latrous a été élue personnalité suisse de l’année lors des « Swiss Awards 2004 ». Cette récompense couronne une femme d’exception. Cette Zurichoise, mariée à un directeur du groupe Nestlé, mène, pendant quelques années, la vie luxueuse des expatriés.

Mais, en 1994, sa vie va basculer. Installée en Côte d’Ivoire avec sa famille, elle découvre la triste réalité des bidonvilles. Elle fonde, dans la foulée, son propre dispensaire. Pour aider, d’urgence, les plus démunis. Et lorsqu’il lui faudra choisir entre son dispensaire et son mari, muté au Caire, elle choisira le premier.

Le 8 janvier dernier, Lotti Latrous a été sacrée « Suissesse de
l'année 2004 » par les Swiss Awards. Cette femme de 51 ans a été
choisie par les téléspectateurs (parmi 18 candidats) pour son
engagement en faveur des miséreux et des malades du sida dans les
bidonvilles d'Abidjan, en Côte d'Ivoire.



Deux sujets rendent donc, ce soir, honneur à « Lotti la Blanche »
(comme la surnomment ses protégés.



Lotti, du cocon à l'enfer (2001)



Un jour, abandonnant son doux cocon familial et social, Lotti
change radicalement de vie. Elle crée un centre hospitalier au cœur
de l'un des plus grands bidonvilles d'Abidjan. Et s'y investit
totalement. Corps et âme.



Ce désir de donner un sens à sa vie, elle l'avait pendant des
années, enfermé dans un tiroir, dit-elle. Son travail bénévole
auprès des malades du sida, puis dans le Centre l'Espoir, lui a
donné l'occasion de booster sa vocation. Il y avait aussi son
indignation face au dénuement total dans lequel mouraient ces
personnes autour d'elle ; la pauvreté ; la déchéance.



Aujourd'hui, Lotti travaille d'arrache-pied, de l'aube à la nuit.
Ensemble, son équipe et elle assurent jusqu'à 100 consultations par
jour, distribuent des médicaments, rendent visite aux malades qui
ne peuvent pas se déplacer, accompagnent les mourants. Lotti s'o
ccupe également de récolter des fonds pour permettre aux malades
ayant quitté l'hôpital de manger à leur faim…



Les convictions de Lotti.



Deux ans plus tard, en août 2003, Claude Schauli et son caméraman
sont retournés dans le bidonville d'Adjoufou. Malgré la guerre
civile qui a notamment provoqué de très nombreux remous sociaux,
Lotti est toujours restée fidèle au poste. Elle a même ouvert un
deuxième centre : un mouroir.



Lotti et la quinzaine d'Africains qui travaillent dans cet
hôpital, grâce à leur dynamisme et leur amour de la vie, nous
permettent de faire face à la tristesse de ce monde-là. Près de 150
personnes sont mortes, ici, sur un an. Presque toutes, victimes du
sida. Le mari de Lotti et ses trois enfants viennent le plus
souvent possible à Abidjan et l'aident à faire avancer le
dispensaire.



Ce film nous permet de prendre conscience de la foi immense qui
anime ce personnage hors du commun.

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