Le TAS, basé à Lausanne, a totalement annulé les sanctions visant Yana Romanova et Olga Vilukhina, restituant à cette dernière sa médaille d'argent individuelle lors de l'épreuve de sprint sur 7,5 km, en raison de preuves jugées insuffisantes.
En revanche, elle a maintenu la condamnation d'Olga Zaytseva pour "usage d'une substance prohibée", estimant qu'elle avait bien substitué son flacon d'urine, mais a réduit la durée de sa suspension: au lieu d'être bannie à vie des JO, sa mise à l'écart ne concerne plus que l'édition 2018 déjà organisée à Pyeongchang, ce qui l'autoriserait en théorie s'aligner aux JO de Pékin 2022. Le TAS confirme donc au passage la disqualification de l'équipe féminine de relais, qui avait décroché l'argent sur 4x6 km derrière l'Ukraine.
L'Agence mondiale antidopage a de surcroît interdit en décembre 2019 à la Russie de participer pour quatre ans aux principaux événements sportifs internationaux, une mise au ban contestée par Moscou et qui sera examinée début novembre par le TAS.
afp/scho
"Système international truqué"
"Bien qu'il soit encourageant que le TAS ait confirmé la conclusion de dopage contre Zaytseva (...), l'acquittement des autres athlètes sur une base aussi fragile, malgré des preuves retentissantes de falsification d'échantillons, démontre que le système international est truqué au détriment des athlètes propres", a déploré Jim Walden, l'avocat du lanceur d'alerte russe Grigory Rodchenkov.