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L'apprentissage coûteux de Bastien Chesaux

Bastien Chesaux n'a pas encore bouclé totalement son budget.
Bastien Chesaux n'a pas encore bouclé totalement son budget.
Bastien Chesaux disputera cette saison le championnat du monde des 250cm3. Pour le jeune Vaudois, la tâche s'annonce difficile. Ce d'autant plus qu'il lui manque toujours une partie du financement.

Bastien Chesaux a fait le point quant aux préparatifs de sa
première saison complète en Championnat du monde, pour laquelle il
lui manque toujours une partie du financement.En 2009, le jeune
Vaudois, qui sera cette année au guidon d'une Honda 250 cm3, compte
bien progresser afin de valider un projet qui court sur quatre ans
et entrer quelques fois dans les points.



Le Suisse sera finalement le seul pilote du «Racing Team Germany»
dans la catégorie quart-de-litre. Toni Wirsing (All/18 ans) aurait
dû courir a ses côtés, mais il n'a pas pu réunir le budget (500 000
francs) nécessaire. En revanche, la structure allemande va engager
le jeune Néerlandais Jasper Iwema en 125 cm3. «Pour notre part,
il nous manque toujours 100 000 francs pour aller jusqu'au bout de
la saison»
, indique Robert Chesaux, le père du seul Romand en
lice, lors d'une conférence de presse donnée à Lausanne.



«Il reste de la place pour un sponsor sur le casque et sur la
machine»,
glisse-t-il. L'entourage du pilote est bien
conscient des risques financiers pris pour le lancer dans la cour
des grands en ces temps de crise. «C'était maintenant ou
jamais. On a eu cette opportunité en fin de saison dernière et nous
avons signé le contrat lors du dernier Grand Prix à Valence
(Esp)»
, indique Bastien Chesaux.



«Pour piloter une Aprilia en 125 cm3, le prix est encore plus
élevé»
, ajoute son père. «Honda est le premier
constructeur mondial et c'était très intéressant de pouvoir 'mettre
le pied dedans'».



Des débuts difficiles

Un pilote guère expérimenté - il n'a couru que huit GP en
mondial 125 en 2008 -, une structure toute nouvelle à ce niveau et
aucun coéquipier pour comparer les réglages et les résultats... Le
premier exercice risque d'être bien compliqué pour le plus jeune
Helvète du plateau.



«Cette année, j'ai la télémétrie pour m'aider à comparer mes
trajectoires et comprendre où je perds du temps par rapport aux
autres pilotes. C'est un bon moyen d'apprendre»,
assure
Bastien Chesaux. «L'objectif c'est de progresser.Lors des
derniers essais (réd: le week-end dernier à Jerez/Esp), j'ai réussi
à abaisser mes temps au tour de 2''5 en trois jours !» «Nous avons
un projet sur quatre ans», indique en écho Robert
Chesaux.




«Un des autres buts, c'est d'être prêt pour le passage aux 600
cm3 quatre temps en 2011. Honda devrait fournir alors un bon
matériel»,
lance-t-il, avant de concéder que son fils a tout
de même une certaine pression sur les épaules cette année déjà:
«Bastien doit apprendre et progresser. S'il n'y a pas de
progrès, il n'y aura pas de projet sur le long terme».



«Mes premiers points»

Bastien Chesaux a donc des objectifs mesurés pour son premier
exercice complet au plus haut niveau. «Le but, c'est
d'apprendre, d'acquérir de l'expérience, de trouver une osmose avec
mon équipe. J'aimerais aussi marquer mes premières unités en
Championnat du monde»
, lâche celui dont le compteur point
était resté vierge en 2008.



si/ag

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Préparation physique et mentale

Cet hiver, le Vaudois a travaillé en compagnie d'un préparateur physique, Alain Cordey, à raison de trois entraînements par semaines. Il s'est également adjoint les service d'un préparateur mental nommé Serge Evéquoz, afin de mettre tous les atouts de son côté.

Il partira dès vendredi au Qatar, pour boucler sa série d'essais hivernaux. La saison débutera quant à elle officiellement le 12 avril, toujours sur le circuit de Losail.