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Astana licencie Alexandre Vinokourov

Vinokourov sort par la petite porte d'un Tour de France malmené
Le pilier de l'équipe Astana prié de plier bagages
C'est désormais officiel : Astana a licencié son leader Alexandre Vinokourov, convaincu de dopage par transfusion homologue sur le Tour de France.

Vinokourov, l'un des favoris du Tour de France au départ de
l'épreuve le 7 juillet, avait été contrôlé positif samedi 21
juillet, après sa victoire dans le contre-la-montre d'Albi (13
étape). Son équipe avait alors immédiatement quitté le Tour.



L'échantillon A d'un second contrôle pratiqué lundi 23 juillet
s'était également révélé positif. L'échantillon B du contrôle du 21
avait ensuite confirmé le résultat du A, samedi dernier.
Vinokourov, 33 ans, était le leader de la formation kazakhe qui
avait été bâtie autour de lui.

Vers un procès à la "Landis"

Samedi après-midi, le coureur avait publié, par l'intermédiaire
de son avocat, un communiqué indiquant qu'il contestait la validité
de l'analyse positive de ses échantillons et qu'il comptait
contester les résultats sous prétexte que le laboratoire de
Châtenay-Malabry, responsable de son contrôle positif, ne
maîtrisait pas la technique de l'analyse cytométrique pourtant
utilisée sur le Tour de France depuis 2005 pour dépister les
transfusions.



Dans ce même communiqué, le coureur kazakh, signataire de
l'engagement de l'Union cycliste internationale (UCI) et donc à ce
titre redevable en raison de son cas de dopage d'une amende
équivalent à son salaire 2007, affirmait n'avoir jamais utilisé ni
produit ni méthode interdite. "J'ai toujours couru en respectant
les règles. (...) J'ai été testé au moins 100 fois pendant ma
carrière. Ces résultats n'ont aucun sens. Avec toute l'attention
autour du dopage, il faudrait être fou pour faire ce qu'on m'accuse
d'avoir fait, et je ne suis pas fou."



agences/jab

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Un Tour "noir"

Le départ de la course de Vinokourov et de sa formation cycliste, à la demande des organisateurs, a été l'un des épisodes noirs de la 94e Grande Boucle, plombée par des affaires de dopage et des suspicions en série.

A quatre jours de l'arrivée sur les Champs-Elysées, le maillot jaune Michael Rasmussen a quitté la course, contraint de se retirer par les sponsors de son équipe Rabobank.

Le coureur, qui avait échappé à des contrôles antidopage inopinés les 8 mai et 28 juin, avait affirmé à tort qu'il se trouvait au Mexique lors de sa préparation en juin.

Le même jour que Rasmussen, l'équipe Cofidis a plié bagages, après l'annonce du contrôle positif à la testostérone de son coureur italien Cristian Moreni.

Quel avenir pour Astana?

Astana a déjà payé les frais de son contrôle positif en se voyant refuser la participation au tour d'Allemagne. L'équipe dirigée par l'homme d'affaires Marc Biver se trouve désormais privée de son pilier et nage en plein doute.

Déjà au coeur de la tourmente avant le Tour, la formation basée à Neuchâtel parviendra-t-elle à se relever de ce terrible coup dur? Le Kazahkstan va-t-il continuer à financer une équipe construite au départ pour et autour d'Alexandre Vinokourov? La réponse sera certainement apportée dès ces prochains jours.