La Suisse avec l'Espagne, le Chili et le Honduras

Le coup est jouable pour l'équipe de Suisse en Afrique du Sud.
Le tirage au sort de la Coupe du monde
2010 n'a pas été trop cruel pour la sélection d'Ottmar Hitzfeld qui
figure dans le groupe H avec l'Espagne, le Honduras et le
Chili.



La Suisse entrera en lice le mercredi 16 juin avec une rencontre à
Durban contre l'Espagne (16 heures). Elle jouera ensuite le 21 juin
à Port Elizabeth contre le Chili (16 heures) et le 25 juin à
Bloemfontein contre le Honduras. Les deux premières rencontres se
dérouleront au niveau de la mer, la troisième en altitude.



Championne d'Europe en titre, l'Espagne sera le grandissime favori
de ce groupe H. Mais avec le Chili et le Honduras, les Suisses
rencontreront deux équipes qui semblent à leur portée. Si la Suisse
se qualifie, elle affrontera en huitième de finale une équipe du
groupe G dans lequel figure le Brésil, le Portugal et la Côte
d'Ivoire. Un adversaire d'un tout autre calibre que l'Ukraine
contre laquelle la Suisse avait échoué il y a quatre ans en
Allemagne au stade des huitièmes de finale.

Pas une seule victoire contre l'Espagne

La Suisse n'a plus rencontré l'Espagne depuis le huitième de
finale perdu 3-0 à Washington lors de la Coupe du monde 1994. Les
statistiques entre les deux formations sont édifiantes. L'Espagne
n'a jamais connu la défaite contre la Suisse en dix-huit matches
avec un bilan de quinze victoires et de trois nuls. Dirigée par
Vicente del Bosque, l'Espagne surfe sur la vague de son sacre à
l'EURO 2008.



Ainsi en une année et demie, elle n'aura connu qu'un seul couac
avec cette défaite en juin dernier contre les Etats-Unis en
demi-finale de la Coupe des Confédérations. L'Espagne peut
s'appuyer à la fois sur une jouerie extraordinaire et sur des
individualités capables à tout moment de forcer la décision. On
pense bien sûr à Torres, à Villa, à Iniesta, à Xavi et à
Fabregas.

«El Loco» à la tête du Chili

La Suisse reste
sur une victoire contre le Chili, 2-1 en match amical à Vienne en
septembre 2007. Incapable de se qualifier pour les deux dernières
Coupes du monde, le Chili a retrouvé un certain standing sous la
férule de l'entraîneur argentin Marcelo Bielsa dont le surnom
est... «El Loco» (le fou).



Bielsa s'appuye sur l'ossature de l'équipe qui avait pris la
troisième place de la Coupe du monde des M20 en 2007 organisée au
Chili. Adepte d'un football offensif, Bielsa a conduit le Chili à
la deuxième place du tour préliminaire de la zone AMSUD remporté
par le Brésil. Son meilleur atout est Humberto Suazo. Exilé au
Mexique, à Monterrey, Suazo a été le meilleur buteur de ce tour
préliminaire avec dix réussites.

Une première depuis 28 ans pour le Honduras

Vingt-huit ans après une première participation en Espagne, le
Honduras est à nouveau invité au grand bal de la Coupe du monde.
Les Honduriens ont pris la troisième place du tournoi final de la
zone CONCACAF derrière les Etats-Unis et le Mexique. Cette
qualification fait oublier à la population les jours difficiles
qu'elle traverse depuis le coup d'état qui a été fatal au mois de
juin au président Manuel Zelaya.



Depuis lors, le pays vit dans le chaos. Le joueur le plus connu du
Honduras est le «mercenaire» de l'Inter Milan David Suazo. Révélé à
Cagliari, cet attaquant de 30 ans ne bénéficie toutefois pas de la
confiance de Jose Mourinho pour se retrouver le plus souvent au
bout du banc.

LA PAROLE A OTTMAR
HITZFELD



"Cela aurait pu être pire... Avec l'Espagne, nous affronterons
la meilleure équipe d'Europe, peut-être même la meilleure équipe du
monde, explique le coach national. Le Chili est une équipe qui
évolue pratiquement à un niveau similaire au nôtre. C'est un
adversaire que l'on doit battre. Quant au Honduras, il est
clairement l'outsider du groupe".



"Je suis heureux de rencontrer l'Espagne lors de notre premier
match. Jouer d'entrée un tel adversaire est sans doute moins ardu
qu'au cours du tournoi. L'Espagne, le Chili et le Honduras sont des
équipes «joueuses». A nous de trouver des adversaires qui possèdent
le même registre pour nos matches amicaux avant la Coupe du monde.
Il y aura peut-être une équipe latine qui choisira la Suisse au
mois de mai pour un camp d'entraînement."



Le coach national avoue ne connaître du Honduras que la douceur de
son climat. "Mais j'ai le temps de bien m'informer sur les
caractéristiques de cette équipe, poursuit-il. Quant au Chili, je
vois une équipe à la fois très forte sur le plan technique mais
aussi qui s'engage beaucoup dans les duels. Je m'attends à un match
difficile qui se jouera avant tout sur la forme du
jour."



si/rou