C'est reparti pour un tour dans les querelles qui minent la
Coupe de l'America. Oracle, le challenger américain de la 33e
édition, estime que des matériaux du maxi-catamaran que doit
utiliser le tenant suisse Alinghi ne respectent pas toutes les
règles de «nationalité» prévues par le protocole de la
compétition.
Oracle a indiqué mardi avoir saisi le jury international de la
Coupe de l'America d'un litige sur les voiles fabriquées au Nevada
(Etats-Unis) avec lesquelles le navire suisse Alinghi 5
"navigue continuellement".
Un litige judiciaire de plus
Selon le Deed of Gift - le document régissant depuis 1887 le
protocole de la course -, les navires doivent être construits dans
le pays où la société nautique qu'ils représentent est établie.
"Nous considérons le 'Deed' clair et sans ambiguïté. Il
requiert que le voilier, ce qui inclut sa coque, son mât et ses
voiles, soit construit dans le pays représenté par le club
nautique", a indiqué Marcus Young, le patron d'Oracle.
Cette saisine constitue un nouvel épisode dans l'interminable
litige judiciaire sur les modalités de l'épreuve qui opposent
Suisses et Américains depuis la victoire d'Alinghi dans la 32e
"Cup" en juillet 2007 à Valence.
Le maxi-catamaran d'Alinghi et le trimaran géant d'Oracle, qui
vont participer au duel, sont attendus fin décembre ou début
janvier à Valence.
ALINGHI REFUTE LES ACCUSATIONS D'ORACLE
Alinghi a réfuté mercredi les accusations du challengeur
américain Oracle sur le non respect des règles de "nationalité"
pour la fabrication de son maxi-catamaran destiné à la 33e édition
de l'épreuve.
Ces accusations "sont tout simplement fausses, le catamaran
(Alinghi 5) a été construit en Suisse, tout comme ses voiles",
a indiqué dans un communiqué la Société Nautique de Genève, qui
représente Alinghi. Le communiqué de la SNG accuse les Américains
de "tenter une fois de plus de remporter la Coupe par le biais
des tribunaux plutôt que sur l'eau" et de "chercher à
éviter l'affrontement avec Alinghi le 8 février".
agences/rsr
Commentaire: Et pourquoi pas en pédalos?
Et maintenant les voiles! Que vont-ils encore nous inventer? Les lacets de la botte en caoutchouc du skipper américain qui sont trop longs, ou la machine à café du catamaran suisse qui coule? A se demander si Alinghi et Oracle ont vraiment envie de la disputer cette 33e Coupe de l'America.
Cette "querelle de milliardaires", qui saisissent les tribunaux pour un simple vent, agace gentiment tout le monde. Oui, tous admirent vos bateaux, véritables merveilles technologiques, mais pour ce qui est du reste, ras le bol!
Messieurs Bertarelli et Elisson, ne serait-il pas plus simple d'avouer aujourd'hui que vous avez tout simplement peur de perdre? Aujourd'hui, ce qui vous inquiète, c'est que maintenant que Valence a enfin été désignée, la vraie compétition, celle sur l'eau, s'approche à grands pas. Et qu'une fois que celle-ci aura été disputée, le vaincu naviguera vers... les oubliettes et choisira à coup sûr d'arrêter les frais. Et la question sera inévitablement: "Tout ça pour ça?"
Aujourd'hui, alors que beaucoup se demandent comment financer les cadeaux de Noël, vous, vous dilapidez vos millions devant un quelconque tribunal. Encore et encore. Ne serait-il pas temps d'adoucir la note finale, de financer plutôt le chômage des marins condamnés à attendre que vos "régates judiciaires" prennent fin?
De toute façon, le jour où la compétition reprendra vraiment ses droits au large de Valence, celle-ci sera totalement éclipsée par les Jeux olympiques de Vancouver. Du sport, du vrai! Et vous, vous y aurez gagné quoi? Une quelconque gloire?
Ne serait-il finalement pas plus simple d'organiser une course de pédalos autour du Jet de Genève? Trois, cinq ou sept "régates", à vous de choisir, de toute façon peu s'en soucient depuis bien longtemps.
Mais bon, d'ici-là, vous vous retrouverez peut-être une nouvelle fois au tribunal, mais vos deux équipes sur le banc des accusés cette fois. Pour tout le vacarme que vous faites hors de l'eau!
Daniel Burkhalter