Vinokourov, pour la passe de deux

Pour Jan Ullrich, installé depuis plusieurs années en Suisse, la boucle helvétique, qu'il n'a jamais gagnée (son meilleur résultat est une 3e place en 1997), est toujours un bon test avant le Tour de France.


Vinokourov, vainqueur l'an dernier, a laissé entendre qu'il ne puiserait pas cette année dans ses réserves avant le Tour de France. Mais le Kazakh peut difficilement snober un succès en Suisse alors que dans la Grande Boucle, le rôle de leader sera dévolu à Ullrich.


Cette 68e édition sera la première des temps modernes à ne compter que neuf jours de course. Le parcours exigera de bonnes qualités de grimpeur. Les sprinteurs ne trouveront un terrain favorable que lors des deux premières arrivées à Beromuenster et à Rheinfelden, et le quatrième jour à Baetterkinden.


Le menu se corse avec la montée vers Adelboden lors de la 5e étape. Le lendemain, les coureurs devront franchir le Susten (2224 m) et le Klausen (1948 m). Toujours de la montagne pour la 7e étape, avec une arrivée en côte à Malbun (Liechtenstein). Lors de l'avant-dernière étape, le peloton franchira le Lukmanier (1917 m) mais à 71 km de l'arrivée.


Les organisateurs espèrent que la décision se fera le dernier jour dans le contre-la-montre de Lugano (25,6 km). Mais il faut compter avec l'absence de prologue: l'épreuve débute en effet par une étape en ligne, qui peut favoriser l'échappée d'un outsider et réduire les chances des favoris.

J'ai laissé pas mal d'énergie dans le tour de Suisse l'an dernier. Une énergie qui m'a ensuite manqué sur la grande boucle. Je ne veux pas puiser dans mes réserves cette année.