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Premier coup de balai de Lance Armstrong

Jan Ullrich veut battre Lance Armstrong
Ullrich a coincé dans la dernière ascension il abandonne ce soir 2'42
Première arrivée en altitude, et premier coup de balai. Lance Armstrong a laissé la victoire de la 12e étape à La Mongie à l'Italien Ivan Basso (CSC).

Armstrong prend du temps à tous ses principaux rivaux. Il est désormais 2e du classement général à 5'24'' du jeune et courageux Français Thomas Voeckler.


Basso, 26 ans, a enlevé pour la première fois de sa carrière une étape du Tour. Meilleur jeune du Tour de France 2002, l'Italien de Varese a pris l'an dernier la septième place du classement final, sa dernière victoire officielle remontait à 2001.


A la Mongie, sur la route menant au col du Tourmalet, Basso n'a pas eu besoin de sprinter à fond pour devancer Armstrong. L'Américain a laissé la victoire au seul coureur capable de le suivre, plus préoccupé qu'il était d'imposer le rythme dans les deux derniers kilomètres afin de creuser l'écart sur ses rivaux défaillants. Il a parfaitement réussi dans son entreprise, prenant, avec les 12'' de bonification, 1'15'' à Iban Mayo (9e de l'étape), 2'42'' à Jan Ullrich (20e), 3'09'' à Roberto Heras (29e), et surtout 3'39'' à Tyler Hamilton (34e).


Piqué au vif


Armstrong n'a pas dérogé à sa manière pour faire le ménage dès la première vraie étape de montagne. En l'espace de moins de dix km, il a porté à ses rivaux un coup terrible. Alors que la pluie baignait le peloton, il a fait donner sa garde en partie dans le col d'Aspin et au début de la montée vers La Mongie.


L'Américain a été au vrai piqué au vif par une attaque portée dans la descente du col d'Aspin par un petit groupe comprenant Jan Ullrich, Thomas Voeckler, Laurent Brochard et Richard Virenque. Ses coéquipiers George Hincapie, Floyd Landis, José Luis Ruubiera ont violemment réagi pour revenir sur les attaquants et dès les premières pentes de la montée finale, José Azevedo prenait le relais avec une efficacité qui faisait exploser ce qui restait du peloton. Finalement, seuls les coureurs de CSC devaient quelque peu inquiéter Armstrong. Carlos Sastre le premier, puis Basso ensuite, qui pouvait le suivre jusqu'à la ligne.


Douleurs dorsales


Dans cette étape de 197,5 kilomètres en partie contrariée par la pluie, Ullrich a perdu pied dans les 8 derniers kilomètres. En grande difficulté, malgré le soutien de son équipier italien Giuseppe Guerini, le vainqueur du Tour 1997, n'est plus un leader incontesté chez T-Mobile puisque Andreas Klöden, 3e de l'étape, occupe la 5e place du général.


Hamilton, qui a été marqué par le récent décès de son chien, a été irrémédiablement distancé quand les «postiers» d'Armstrong ont haussé le rythme à 9 kilomètres de la ligne. Le chef de file de Phonak a passé une très difficile journée. Handicapé par des douleurs dorsales, il n'a jamais pu trouver un bon coup de pédale.


Si les difficultés de la première étape des Pyrénées étaient réparties sur les 44 derniers km (Aspin et la Mongie), celles de la 13e étape, entre Lannemezan et le plateau de Beille (205,5 km), seront plus nombreuses et s'enchaîneront sur quelque 160 km.


Le Tour de France arrivera pour la 3e fois au Plateau de Beille. Les premiers vainqueurs ont été Marco Pantani en 1998 (devant le Suisse Roland Meier et Bobby Julich) et Lance Armstrong en 2002 (devant Roberto Heras et Joseba Beloki.


C'était ma journée. Je n'avais pas gagné depuis longtemps mais j'étais avec les meilleurs. Et puis, il arrive un jour où les choses changent, il faut plusieurs facteurs, la chance, le soutien de l'équipe. Yvan Basso

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Difficultés de la 13e étape

cols des Ares (sommet au km 42,5/montée de 4 km/ à 4,7% de moyenne);
le Portet d'Aspet (km 64/4,4 km/9,8%)
La Core (km 99,5/14,2 km/6%)
Le col d'Agnes (Km 146/, 9,8 km/8,2%)
Le pont de Lers (km 155/3,8 km/5,7%)
Le plateau de Beille (km 205,5/7,8%).