Après plus de 100 ans d'existence, le club genevois est déclaré en faillite.

Cette démarche permettra de relancer les négociations avec les Syriens.


Ceux-ci n'avaient pas juridiquement la possibilité de déposer un recours. Seul leur avocat Me Droz, au nom de Touriscar, était autorisé à le faire. Il a simplement été devancé par Me Marti lequel introduit un élément nouveau avec une piste genevoise.

Une nouvelle piste ?

Voici l'essentiel du communiqué: Servette a été contacté par un groupe d'investisseurs genevois, qui se sentent stimulés à intervenir pour rétablir le club. Marc Roger prend donc ses dispositions pour faire appel. Par ailleurs, le groupe d'investisseurs syriens va mettre à profit ces quelques jours pour finaliser son dossier de son côté.

Surendettement

Le juge de la chambre de commerce du tribunal de première instance de Genève, Patrick Chenaux, a prononcé la faillite de Servette FC en raison de son surendettement.


La société d'exploitation du stade a également été mise en faillite. L'audience s'est déroulée dans un laps de temps extrêmement court. En revanche, les tractations menées entre Marc Roger et les investisseurs syriens s'étaient poursuivis toute la nuit, mais sans succès. Aucun accord ne s'est dégagé de ces ultimes pourparlers.


Les interlocuteurs de Marc Roger se refusaient à produire leurs garanties financières faute d'avoir l'assurance de contrôler la situation: Nous voulons savoir où nous mettons les pieds, ne pas avoir de mauvaises surprises, une fois l'accord signé, confiait l'un des deux Syriens, le dr Bachar. Il y a des choses qui ne sont pas claires. ajoutait-il en faisant allusion à la holding créée par Marc Roger.

La seule richesse du club

Pour la première fois de son histoire, Servette FC va donc, en principe, connaître les affres de la relégation. Toutefois, le club a l'assurance de repartir en 1ère Ligue la saison prochaine. Sa formation des M21, qui participe actuellement au championnat de cette catégorie de jeu, sera automatiquement reléguée en 2e ligue interrégionale.

L'amertume des joueurs

Dans la seconde partie de son communiqué, Me Marti en appelle à la bonne volonté des joueurs. Il leur demande de s'entraîner pour que le Servette continue à vivre.


Apparemment, il fait peu de cas de la dignité de joueurs qui auraient souhaité plus de considération comme le dit leur entraîneur Adrian Ursea: "J'en veux beaucoup à Marc Roger mais aussi aux investisseurs potentiels. Ils ont joué avec nos sentiments. Ils nous mènent en bâteau depuis des semaines. Il n'y a pas eu de véritable communication. Dans la tête des joueurs, c'est fini ! Ils n'y croient plus. D'ailleurs, nous nous sommes séparé vendredi après-midi, chacun reprenant sa liberté."


A l'exemple d'Oscar Londono qui veut y croire jusqu'au bout, Adrian Ursea n'abandonne cependant pas la partie. "J'aimerais avoir une vraie discussion avec Marc Roger et les Syriens, qu'ils s'expliquent enfin franchement."

Fournier: une grande tristesse

Coach des M16, Sébastien Fournier est étroitement associé à M. Vinas dans l'animation du Centre de formation. Devenu un éducateur du foot, il fut longtemps une figure emblématique de l'équipe première.


"Lorsque l'on a vécu des moments si forts sous ce maillot grenat, une grande tristesse vous envahit. C'est une journée bizarre. Heureusement, les gamins me donnent de la force. Demain samedi, ils jouent contre Sion. Cela me rappelle des derbys épiques en LNA vécu dans les deux camps."

Un tournant en 2001

A noter que les problèmes du club genevois ont commencé en 2001 lorsque le groupe de télévision français Canal+ avait réduit sa participation.


C’est à ce moment qu’entrait en scène l’homme d’affaires français Michel Coencas qui promettait – sans réussir - de faire du FC Servette le meilleur club de Suisse.


Un discours également tenu en février 2004 par Marc Roger. Ancien agent de joueur, le Français était alors annoncé comme le sauver du club grenat.


tsr.ch avec les agences