Boonen, le sprinter, gagne en solitaire

Favorisée par des conditions printannières, la course a été
animée pas une longue échappée de six coureurs, l'Italien Marzoli,
les Français Mourey et Boucher, le Suédois Backstedt, les Espagnols
Baredo et Zaballa. Ce dernier fut le dernier à être repris, à 32 km
de Meerbeke.



Les hommes forts ont commencé à se manifester à une cinquantaine
de km de l'arrivée. Ballan a mis le feu au poudre en revenant seul
sur Zaballa et en le lâchant. Puis les contres se sont succédé dans
les différentes ascensions, plusieurs coureurs réussissant à sortir
du peloton dans le Valkenberg, 14e des 17 ascensions: Zabel,
Petito, qui avaient pris les devants, puis Klier, Van Petegem et
Boonen purent revenir sur Ballan. Le groupe de tête était
constitué, il n'allait plus changer. C'était la fin de l'espoir de
victoire pour d'autres favoris, surpris, à l'image de Dekker et
surtout de Hincapie.

Van Petegem contré

Dans les deux dernières côtes, le légendaire Mur de Grammont
(sommet à 16 km de l'arrivée), où il y avait une foule
considérable, et le Bosberg (à 12 km), Klier, puis Boonen firent le
forcing. Deux fois en difficulté, Zabel et Petito purent revenir.
Et à 9 km de Meerbeke, Boonen contrait une tentative de son grand
rival belge Van Petegem pour aller gagner détaché. Derrière lui,
ses anciens compagnons de fugue, dont Zabel et Klier de la même
équipe T-Mobile, ne parvenaient pas à s'organiser pour conduire la
chasse.



«Je ne pouvais pas attendre, je ne pouvais pas gagner avec Zabel
et un équipier, je devais attaquer. J'ai encore du mal à réaliser»,
a déclaré Boonen après sa victoire.



Le champion belge avait toutes les raisons de redouter les
Allemands. Les coureurs de T-Mobile, très décevants depuis le début
de l'année avaient particulièrement bien préparé le «Ronde». Ils
ont été à l'attaque dès que la course est entrée dans sa phase
décisive. Burghardt a été le premier à se signaler, puis Klier et
un étonnant Zabel ont pris le relais. Le Russe Sergei Ivanov a
également paru en grande condition, mais son attaque dans le
Tenbosse, a 25 km de l'arrivée a été pour le moins étonnante. Elle
a failli causer la perte de l'échappée où figuraient deux de ses
coéquipiers.

27e victoire

Né le 15 octobre 1980 à Mol, Boonen est professionnel depuis
2002. Cette année, il s'était révélé en se classant 3e de
Paris-Roubaix remporté par Johan Museeuw, dont il va prendre la
place dans le coeur des Belges. Il totalise 27 victoires, dont 20
pour la seule saison dernière et six depuis le début de l'année.
Jusqu'ici, ses succès les plus probants avaient été obtenus à
Gand-Wevelgem et au Tour de France 2004 où il remporta deux étapes,
triomphant notamment aux Champs Elysées.



tsr.ch avec les agences