McEwen prend sa revanche

Après deux tentatives infructueuses dont une marquée par un
déclassement, le coureur de l'équipe Davitamon a enfin eu raison de
la terreur Tom Boonen, qui cherchait la passe de trois.



Sans doute parti de trop loin, dans un final particulièrement
sinueux, le maillot vert n'a rien pu contre le retour de McEwen,
qui s'adjuge la sixième victoire d'étape de sa carrière dans la
Grande Boucle.



"Je me sentais un peu frustré après le déclassement et
aujourd'hui, c'est une petite revanche," a commenté le champion
d'Australie, âgé de 33 ans.



"Lors de la deuxième étape, j'avais lancé le sprint de trop loin.
Cette fois, j'ai pris la roue de Boonen à 500 mètres. J'ai attendu
le bon moment," a-t-il ajouté.



Le Belge, qui a terminé devant le Norvégien Thor Hushovd,
troisième, conserve le maillot de leader au classement par points
qu'il rêve de ramener à Paris.



Particulièrement démonstratif après son passage de la ligne,
McEwen a ajouté tout sourire: "Cette fois, c'était moi le plus
fort."



Dans une étape au scénario aussi rodé que répétitif, après une
échappée avortée d'une centaine de kilomètres, Lance Armstrong a
terminé avec le peloton.



Le Texan a conservé son maillot jaune de leader au général conquis
grâce au succès des Discovery Channel dans le contre-la-montre par
équipes de mardi à Blois.



Il devance son fidèle lieutenant George Hincapie de 55 secondes
tandis que l'Allemand Jens Voigt est troisième à une minute et
quatre secondes.

Armstrong chevaleresque

Cherchant peut-être à s'attirer la sympathie d'un public
français qui ne l'a jamais vraiment apprécié, Armstrong a tenté de
se montrer chevaleresque avant le départ de cette cinquième
étape.



Le Texan avait décidé de ne pas porter le maillot jaune, ravi à
son infortuné compatriote David Zabriskie, victime d'une lourde
chute à deux kilomètres de la ligne d'arrivée la veille.



"J'ai décidé de ne pas porter le maillot par respect de la
tradition et par respect pour Zabriskie," a expliqué le coureur
d'Austin, particulièrement détendu.



"J'ai revu les images de sa chute et c'était très grave. sans
cela, les CSC avaient une bonne chance de remporter l'étape.



"Je me souviens également que Greg LeMond n'avait pas porté le
maillot après la chute de (Rolf) Sorensen," a-t-il ajouté.



Le Danois s'était cassé la clavicule lors d'une étape menant à
Valenciennes en 1990. Le même geste généreux avait été observé par
Eddy Merckx après la chute de l'Espagnol Luis Ocana en 1971.



Mais cette fois, les commissaires de course en ont décidé
autrement et l'Américain, qui s'est présenté avec le maillot de son
équipe à la signature, a été obligé d'enfiler la tunique cousue
d'or au kilomètre zéro.



"Il ne s'est pas agi d'une négociation. Jean-Marie (Leblanc) m'a
dit que si je ne portais pas le maillot, je ne prenais pas le
départ", a-t-il dit.



tsr.ch avec les agences