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Marion Jones reconnaît au tribunal avoir pris des stéroïdes

L'athlète a tout avoué devant un tribunal new-yorkais
L'athlète a tout avoué devant un tribunal new-yorkais
Devant un tribunal de l'Etat de New York, Marion Jones a plaidé coupable vendredi, d'avoir menti aux enquêteurs fédéraux américains lorsqu'elle a nié s'être dopée.

Vêtue d'un tailleur noir et d'une chemise rose, Marion Jones est
arrivée au tribunal en compagnie de sa mère et de son avocat, l'air
fermé, et se mordant la lèvre alors que journalistes et caméras
l'assaillaient. Ses empreintes digitales lui ont ensuite été prises
avant le début de l'audience.

Risque de prison

Parlant d'une voix claire, la jeune femme a admis s'être dopée
et avoir menti à ce sujet en 2003. Elle a expliqué que son
entraîneur d'alors, Trevor Graham, lui avait dit qu'il lui donnait
de l'huile de lin alors qu'il s'agissait de stéroïdes. "Avant
novembre 2003, j'ai compris qu'il me donnait des produits pour
améliorer mes performances", a-t-elle déclaré au juge.

Marion Jones devra se présenter à nouveau devant le tribunal le
11 janvier pour entendre la sentence. C'est donc l'heure de la
chute pour celle qui fut en son temps l'athlète la plus célébrée au
monde et qui risque maintenant d'être privée de ses médailles, en
plus d'une éventuelle peine de prison.

Une lettre exutoire

En prévision de cette comparution de vendredi, Marion Jones
avait envoyé à sa famille et ses amis une lettre dans laquelle elle
confessait avoir utilisé des stéroïdes avant les Jeux olympiques
2000 à Sydney et leur présentait ses excuses pour avoir trahi leur
confiance. Une missive dont l'existence et la teneur avait été
révélée jeudi par le quotidien "The Washington Post".



ap/tou

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Entourée par le dopage

L'ancienne compagne de Tim Montgomery, l'ex-détenteur du record du monde du 100 m mais "tombé" pour dopage, affirme que Graham lui disait qu'il s'agissait d'un complément nutritionnel.

Elle a d'abord été mêlée à l'Affaire Balco, le laboratoire qui a fourni des produits dopants à de nombreux athlètes dont son premier mari CJ Hunter, champion du monde du poids en 2000, et Montgomery, le père de son fils.

L'an passé, Jones, qui avait gagné cinq médailles à Sydney, dont trois en or, avait effectué un retour très encourageant, remportant notamment les Championnats des Etats-Unis sur 100 m, en juin.

Mais au cours de l'été, l'échantillon A de son contrôle effectué à l'issue de la course avait montré des traces d'EPO (érythropoïétine).

Jones s'en était sortie grâce à l'analyse de l'échantillon B, déclaré négatif, innocentant automatiquement la jeune femme.

Récemment, elle a aussi été mêlée à une affaire d'escroquerie aux chèques volés, qui a valu une condamnation à Montgomery, dont elle s'est séparée, et à son ancien entraîneur Steven Riddick.