Les descentes devraient avoir lieu!

Les Mondiaux d'Are s'offrent une double ration de sensations
fortes avec deux descentes, la discipline reine du ski alpin, dans
un dimanche qui s'annonce comme le jour des seigneurs: les hommes à
10h, les dames à 12h30.



Seulement, s'il y a du soleil au départ, la partie médiane de la
piste Olympia est plongée dans le brouillard. Et, pour une fois, il
n'y a pas de vent pour "déblayer" le brouillard. Mais
Günther Hujara, chef de course, a pris la décision
de donner le départ!

Didier Cuche dossard no 28

Le premier Suisse à s'élancer - le premier à partir fut
le Norvégien Solbakken à 10h24- sera Didier Défago (15),
suivi d'Ambrosi Hoffmann (16), de Bruno Kernen (24) et, enfin,
Didier Cuche (28).



Après l'arrivée du Neuchâtelois ne manqueront plus que deux
favoris, Marco Büchel, meilleur temps du dernier entraînement
chronométré, et Michael Walchofer, le vice-champion olympique 2006
et champion du monde 2003.

Le quatuor féminin suisse sans Catherine Borghi, avec Sylviane
Berthod

Côté filles, Sylviane Berthod a obtenu l'ultime place, au
détriment de Catherine Borghi. La Valaisanne a été sélectionnée
pour avoir obtenu un meilleur résultat que la Vaudoise (7e contre
11e) lors de la dernière descente de Coupe du monde avant Are,
celle de San Sicario.



La Suisse alignera dimanche, dans la descente féminine:
Dominique Gisin, Fränzi Aufdenblatten, Nadia Styger et
Sylviane Berthod.

Cuche est craint pour sa science - Kernen pour sa classe

Les meilleurs descendeurs craignent Didier Cuche (32
ans), à cause ce sa science du ski. Cependant, ils
regardent aussi avec circonspection du côté de Bruno Kernen (35 ans
le 1er juillet prochain).



Bien que le Bernois n'ait jamais fait mieux que 8e cet hiver, tous
savent désormais que le jour J est aussi le jour K, comme Kernen,
capable de préparer ce genre d'échéance comme personne (ou,
d'ailleurs, comme Pärson!)...

Hoffmann et Défago outsiders

Aux Mondiaux 1997 de Sestrières, l'Oberlandais, (re)surgi de
nulle part, avait obtenu le bronze suprise du combiné, pour -
gonflé à bloc - arracher le titre mondial de descente. Il
s'agissait, alors, du 11e titre mondial des descendeurs
helvétiques, le dernier à ce jour...



Les deux autres Suisses ne sont «que» des outsiders. Et la mémoire
nous rappelle que ce sont eux, qui ont écrit les plus belles pages
de la petite histoire du ski. En 1970, Bernhard Russi n'avait
jamais fait mieux que 4e et 10e avant d'être sacré champion du mone
à Val Gardena.

Les surprises sont à venir

En 1972, Marie-Theres Nadig
devenait double championne olympique descente-géant, sans être
jamais monté sur un podium au préalable. Bien plus récemment,
Patrick Staudacher, champion du monde de super-G, ici en Suède,
n'avait comme référence meilleure qu'une 5e place.



Donc: n'oublions pas Ambrosi Hoffmann, le médaillé de bronze des
Jeux de Turin, en super-G. Non sélectionné pour cette discipline à
Are, le Grison, 4e du Lauberhorn, a soif de revanche.



Enfin, Didier Défago n'a qu'une 10e place en descente à faire
valoir... En vertu de quoi, on se méfiera tout particulièrement du
skieur valaisan.



TSRsport.ch/Ed.Stutz