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Malgré les critiques, Kuhn et les dirigeants sont positifs

Köbi Kuhn médite...
Köbi Kuhn médite...
Malgré la défaite contre la Colombie, Koebi Kuhn et les dirigeants tirent un bilan positif du camp d'entraînement en Floride. Confiance dans les plans du sélectionneur.

Pour Köbi Kuhn, Ralph Zloczower et Ernst Lämmli, le bilan du
camp d'entraînement de l'équipe nationale en Floride est positif.
Si tous sont d'accord pour dire que la défaite contre la Colombie
noircit fortement le tableau, ils louent également le bon
comportement des joueurs et la bonne ambiance retrouvée.



«Notre objectif était de reconstruire une équipe. A ce niveau,
cette semaine a été très positive», explique Kuhn. Même son de
cloche du côté du président Zloczower, qui ajoute toutefois que
«cela aurait été mieux si les résultats avaient suivi». Mais aucun
ne semble, face à la presse, préoccupé des performances en
demi-teinte actuelles de la Suisse.



«Köbi Kuhn est venu il y a quelques semaines me présenter sa
stratégie pour préparer l'équipe en vue de l'Euro», explique M.
Zloczower. «Nous n'en sommes qu'à la première phase, celle des
essais. Le sélectionneur fera très bientôt ses choix.» Le stage en
Floride a-t-il alors porté ses fruits ? «Je n'ai encore aucune
certitude quant aux joueurs», répond Kuhn. «Je vais maintenant
procéder à une analyse globale de ce qu'il s'est passé ici.»

Confiance en Kuhn

Le président de l'ASF et le délégué aux équipes nationales ont
bien entendu eu droit aux questions relatives à la position de Köbi
Kuhn. Tous deux ont balayé d'un revers de la main les rumeurs qui
font du Zurichois un entraîneur en danger. «Köbi Kuhn n'est pas
remis en question. Mais je ne dis jamais que je maintiens ma
confiance en un entraîneur, parce que, d'habitude, il est licencié
dans la semaine qui suit», explique avec humour M. Lämmli.



«Je trouve risibles les demandes de démission que j'ai pu voir
dans les médias. Les journalistes ont le droit d'écrire et de
penser ce qu'ils veulent. Mais j'ai ma propre opinion, et je n'ai
pas besoin de la presse pour me faire un avis.»

"Pas de doute"

Et, quand on demande à M. Zloczower s'il témoigne toujours sa
confiance au sélectionneur, il répond: «Bien sûr qu'il a toute ma
confiance ! Je n'ai pas de raison d'exprimer des doutes. Nous avons
assez de temps pour être prêts. Nous ne devons toutefois pas nous
endormir...»



Köbi Kuhn est-il alors particulièrement sous pression ? «Non»,
répond l'intéressé. «C'est normal qu'il y ait de la tension autour
de l'équipe nationale. Je savais très bien que la période entre la
Coupe du monde et l'Euro allait être très difficile.» Et M.
Zloczower de venir à la rescousse de son sélectionneur: «Köbi Kuhn
n'est pas fragilisé. Il se rend simplement compte de la critique
qui lui est faite. Mais il ne se laisse jamais détourner du bon
chemin.» Le bon chemin. Tous trois sont d'accord à ce sujet. Un
optimisme qui interloque quand même quelque peu, compte tenu des
piètres prestations de la Suisse ces derniers mois. L'avenir dira
si l'ASF s'est voilé la face, ou si la presse s'est emballée sans
laisser le temps à cette équipe de grandir et de progresser.



si/seb

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Milieu de terrain fragile

Köbi Kuhn a véritablement profité de ce stage en Floride pour faire un maximum d'essais, alignant 21 joueurs en deux matches. Plaque tournante de son système, l'axe du milieu de terrain n'a pas échappé à la règle. Et ni la paire Dzemaili-Margairaz, ni le duo Cabanas-Yakin, ni Gökhan Inler auteur de 20 bonnes minutes contre la Jamaïque mais dépassé par les événements contre la Colombie n'ont convaincu.

Compartiment auparavant d'une rigueur exemplaire, l'entre-jeu suisse a avant tout brillé par son impuissance contre les Colombiens. Désorganisé et mal inspiré, il n'a jamais été en mesure de filtrer les offensives adverses ni de pourvoir les attaquants en bons ballons.

Peut mieux faire
Les avants, justement, ont été bien discrets dans les deux rencontres. Frei n'a pas eu l'efficacité qu'on lui connaît et Streller, qui s'est montré à son avantage contre les «Reggae Boys», est passé inaperçu contre les «Cafeteros». Rien de très réjouissant pour les mois à venir.

Une chose est certaine, l'équipe de Suisse devra faire beaucoup mieux si elle entend ne serait-ce que passer un tour lors de «son» Euro. L'affaire est tout à fait possible maintenant que l'état d'esprit général du groupe a retrouvé quelques bases saines et solides. Reste aux Suisses à transposer cette solidarité et cette ambiance qu'ils vantent tant sur le terrain, face à des adversaires sérieux comme l'Argentine ou les Pays-Bas, bientôt de passage à Bâle (2 juin) et à Genève (22 août).