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Le Tour de France 2007 fut celui des affaires

Contador et Rasmussen, l'un gagne, l'autre part
Contador et Rasmussen, l'un gagne, l'autre part
L'édition 2007 de la Grande Boucle fut marquée par les contrôles antidopage positifs et par le départ du maillot jaune... Alberto Contador finit en or mais que d'histoires!

Le Tour de France a été plombé par des contrôles antidopage
positifs, mais surtout par une suspicion généralisée envers les
coureurs, avant même le départ de Londres le 7 juillet. Voici les
principaux épisodes extra-sportifs de ce Tour 2007:

Londres - 5 et 6 juillet: une suspicion omniprésente

Dès leur conférence de presse de présentation à Londres,
certains coureurs se retrouvent sous le feu des médias, dans une
ambiance de tribunal. le Kazakh Alexandre Vinokourov, l'Allemand
Andreas Klöden, font face aux questions sur le dopage avec mauvaise
humeur. "Si vous gagnez le Tour, je serai écoeuré", lance un
journaliste à Vinokourov.



La présentation de l'équipe Caisse d'Epargne donne lieu à un
incident, lorsque plusieurs journalistes quittent la salle parce
que l'Espagnol Alejandro Valverde refuse de répondre aux questions
qu'il considère comme "extra-sportives". Le Tour s'élance dans une
atmosphère de fête populaire, mais parmi les suiveurs, la suspicion
est omniprésente.

Marseille - 18 juillet: Sinkewitz, premier positif

On apprend que l'Allemand Patrik Sinkewitz (T-Mobile), qui a
déjà abandonné, a été contrôlé positif au mois de juin. La
télévision publique allemande provoque un premier psychodrame sur
le Tour en décidant d'interrompre la retransmission de l'épreuve:
"Nous ne pouvons pas diffuser une épreuve avec des équipes et des
coureurs sur lesquels plane le soupçon du dopage", déclare un
responsable allemand.

Montpellier - 19 juillet: Ramussen dans la tourmente

La Fédération danoise de cyclisme révèle que Michael Rasmussen,
maillot jaune depuis les Alpes, a reçu des avertissements des
autorités antidopage pour n'avoir pas communiqué ses lieux
d'entraînement. Le lendemain, la direction du Tour de France décide
de ne pas exclure le coureur, estimant qu'"un avertissement n'est
pas une sanction". Mais le doute, qui accompagne le Tour depuis le
départ, est plus fort que jamais, et la présence de Rasmussen au
départ de Montpellier devient le principal sujet de préoccupation
de la presse mondiale.

Pau - 24 juillet: le coup de sang de Vinokourov

Journée de repos à Pau. Conférence de
presse surréaliste du maillot jaune, qui arrive flanqué d'un
avocat. Aucune question ne porte sur la course. Rasmussen est sommé
pendant près d'une heure de se justifier sur ses manquements au
règlement antidopage. Son avocat répond lui-même à certaines
questions.



Quelques minutes plus tard, la foudre s'abat sur le Tour!
Alexandre Vinokourov, héros du public, dont on a célébré le courage
et la ténacité, est contrôlé positif (dopage sanguin). Le Kazakh
quitte le Tour en catimini, son équipe Astana annonce qu'elle se
retire de la course. En soirée, les images de la perquisition des
forces de l'ordre à l'hôtel des Astana font le tour du monde.

Orthez - 25 juillet: le maillot jaune quitte le Tour...

Les coureurs de huit équipes, les six françaises et deux
allemandes, s'assoient symboliquement quelques instants sur la
ligne de départ pour protester contre le dopage, à Orthez.



La veille, leurs directeurs sportifs réunis ont fondé le
"Mouvement pour un cyclisme crédible", en s'imposant un cahier des
charges antidopage très strict. Pendant l'étape, gagnée par
Rasmussen, tombe la nouvelle d'un contrôle positif de l'Italien
Cristian Moreni. Cofidis, parraineur de l'équipe, décide de retirer
tous ses coureurs de la course.



Le soir-même, à Pau, l'équipe Rabobank, sous pression de la
direction du Tour depuis des jours, retire Rasmussen de la course
et le licencie. Ses dirigeants reprochent au Danois de leur avoir
menti sur ses lieux d'entraînement en juin. Le scandale est énorme
mais, paradoxalement, le peloton et la direction du Tour se disent
"soulagés".



Avec AFP/jbf

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Les partenaires économiques doivent se positionner

Patrice Clerc, patron d'ASO (Amaury Sport Organisation), et Christian Prudhomme, directeur du Tour de France, ont annoncé la poursuite du partenariat entre le Tour de France et les principaux sponsors de l'épreuve. Clerc et Prudhomme ont notamment confirmé la confiance de leurs partenaires économiques.

Le discours de fermeté tenu par les deux patrons du Tour pour lutter contre le dopage a été de nature à rassurer les entreprises qui soutiennent la Grande Boucle depuis plusieurs années.

"Les retombées de notre action de sponsoring du Tour de France sont bonnes, a commenté le Tchèque Vratislav Kulhanek, président du conseil de surveillance de Skoda, le partenaire automobile d'ASO. Si j'exagère un peu, nous avons une partie de l'Europe (à l'Est) couverte par le hockey sur glace et l'autre moitié par le cyclisme. Evidemment, le dopage m'inquiète mais cela ne compromet pas notre attachement au Tour de France."

Des discussions sont en cours pour la reconduction du contrat qui arrive à échéance fin 2007.