"Ferrero joue bien et est à l'aise sur herbe", estimait Federer,
qui faisait du "Mosquito" son favori au micro de la TSR. Présent
pour la première fois en quart de finale à Church Road, Ferrero (27
ans) a donné raison au Bâlois. Le droitier d'Onteniente se montrait
extrêmement solide face au tombeur de Fernando Gonzalez (no 5). Il
a certes dû recourir à un tie-break alors qu'il menait 4-3 service
à suivre au moment de la deuxième interruption, mais concluait sur
sa première balle de match.
Six à la suite
«J'aime cette surface. J'y joue bien chaque année et je suis
très satisfait de mon niveau, expliquait Ferrero. Roger a remporté
les quatre derniers titres et veut tout faire pour rentrer dans
l'histoire avec un cinquième trophée. Mais il reste un être humain,
qui joue comme moi avec une raquette. Je vais tout faire pour
m'imposer. Je devrai surtout bien servir, et essayer de l'attaquer
sur son revers.»
Roger Federer se montrait prudent, mais il reste tout de même sur
six succès consécutifs face au champion de Roland-Garros 2003 et
ancien numéro un mondial. Il l'a dominé 6-3 6-4 7-6 au 4e tour de
l'édition 2005 des "All England Championships" pour leur seul
face-à-face sur gazon, et s'est imposé aisément lors de leurs deux
duels de l'année 2007, sur terre battue qui plus est (6-3 6-4 à
Monte-Carlo et 6-2 6-3 à Hambourg).
Du temps libre
Au chômage technique depuis vendredi soir en raison du forfait
de Tommy Haas (no 13) pour le 4e tour, le quadruple tenant du titre
a passé un lundi et un mardi tranquilles alors que tous les autres
rescapés du tableau masculin ont dû prendre leur mal en patience au
cours de journées perturbées par la pluie. "J'aurais préféré me
qualifier d'une autre manière, concédait-il lundi sur les ondes de
la BBC. Mais je suis ravi d'avoir mon billet pour les quarts de
finale déjà en poche."
Le Bâlois estimait que son repos forcé ne constituait pas un
handicap. Sa maîtrise du jeu sur herbe devrait en effet aisément
compenser son manque de compétition. "Il est vrai que c'est une
pause assez longue. Mais il est agréable d'avoir du temps libre, et
je fais tout pour m'entraîner tous les jours. Je refuse de jouer à
l'intérieur et préfère attendre une fenêtre météorologique
favorable pour jouer sur gazon", précisait le numéro un mondial,
qui a pu s'entraîner tant lundi que mardi.
«Roger pourrait avoir des problèmes à rentrer dans le match,
soulignait Ferrero. Mais cette partie se jouera au meilleur des
cinq sets, et il aura donc le temps de trouver le bon rythme. Il
est par ailleurs en forme physiquement, et a pu se reposer. Le fait
qu'il n'a pas joué depuis vendredi ne changera pas la donne. Ce
sera de toute façon un match difficile pour moi.»
si/alt
Résultats 1/8
JC.Ferrero ESP/20 b. J.Tipsarevic SRB 7-5 6-3 7-6
.
3e tour
L.Hewitt AUS/16 b.G.Canas ARG/22 6-4 3-6 6-3 6-4
N.Davydenko RUS/6 b.G.Monfils FRA 6-3 7-5 6-3
La météo inquiéte de plus en plus
La situation devient préoccupante sur le front de la météo à Wimbledon, où d'incessantes averses ont fortement perturbé sept des huit journées depuis le début du tournoi. Mardi, il y a eu pas moins de six interruptions et le troisième tour messieurs, qui aurait dû se terminer samedi, n'a toujours pas pu être bouclé.
Alors que les quarts de finale messieurs auraient dû être disputés mercredi, on ne connaît que deux des huits participants, Roger Federer et Juan Carlos Ferrero, qui s'affronteront à une date impossible à prévoir.
Dans le tableau féminin, la situation est mauvaise également, mais pas aussi inquiétante. Les quarts de finale, joués d'habitude le mardi, n'ont évidemment pas eu lieu, mais au moins sept des huit qualifiées sont connues. Théoriquement, les finales ont encore une chance d'être jouées à la date prévue, samedi pour les femmes et dimanche pour les hommes. Mais on peut d'ores et déjà dire que la morale sportive ne sera pas respectée.
Joueurs, organisateurs et spectateurs ne sont peut-être pas au bout de leurs soucis car les météorologues sont pessimistes pour les jours qui viennent, surtout pour mercredi. Il n'est donc pas exclu que le tournoi se prolonge au-delà du deuxième dimanche, ce qui ne serait pas une première. En 2001, le Croate Goran Ivanisevic avait battu l'Australien Patrick Rafter le lundi.