Le Danois a pris sa décision quelques jours après des
accusations portées contre lui par un ancien coureur de CSC,
l'Allemand Jörg Jaksche, dans l'hebdomadaire "Der Spiegel" paru la
semaine dernière. "C'était une décision extrêmement difficile, mais
elle est à 100% mienne et n'a pas été prise sous des pressions
d'aucune sorte", a-t-il indiqué dans un communiqué. "Je ne l'ai pas
prise non plus car je me sens touché par ces accusations. Mais je
n'ai tout simplement pas la force de bien aider mes coureurs le
long du Tour de France", a-t-il ajouté.
Jaksche a avoué s'être dopé depuis 1997, et notamment en 2004
lorsqu'il courait sous les couleurs de CSC. "Riis (directeur
sportif de CSC) savait", a-t-il assuré à l'hebdomadaire allemand.
Riis, âgé de 43 ans, avait reconnu en mai s'être dopé à l'EPO de
1993 à 1998 lorsqu'il portait le maillot de l'équipe Telekom. A la
suite de ces aveux, les organisateurs du Tour de France l'avaient
rayé du palmarès de l'épreuve, laissant un blanc face à l'année
1996.
Incité à porter plainte
Bjarne Riis a rejeté "vigoureusement ces accusations qui se sont
répandues à la suite de cette interview". "Je n'ai eu ni
connaissance ni incité de quelque manière que ce soit à la prise de
produits illégaux à Team CSC", a-t-il affirmé dans ce communiqué.
Il a dit avoir "une confiance totale" en ses médecins et ses
coureurs. "Mon personnel peut confirmer que nous avons et avons
toujours adopté une attitude sans compromis par rapport au dopage",
a-t-il dit. "Je suis franchement peiné que les efforts sincères que
nous menons dans CSC contre le dopage soient compromis par ces
spéculations", a-t-il ajouté, précisant: "je sais que nous luttons
plus durement, plus que n'importe quels autres pour éradiquer le
dopage du sport".
Le ministre danois de la Culture, en charge des sports, Brian
Mikkelsen, suivant un appel de mercredi de la Fédération danoise de
cyclisme, a exhorté jeudi Bjarne Riis, à porter plainte devant les
tribunaux contre son ancien coureur Jaksche. "J'espère qu'il
intentera un procès", car "c'est une tache sur son intégrité et sa
lutte pour mener une politique antidopage raisonnable dans son
équipe", a-t-il déclaré à TV2/Radio.
agences/jab
Roselyne Bachelot promet des contrôles
La ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports Roselyne Bachelot a prévenu jeudi que "des opérations de contrôle antidopage seront à l'oeuvre" pendant le Tour de France, alors que le directeur de la Grande Boucle Christian Prudhomme s'est dit "confiant" de l'engagement de tous les coureurs dans la charte antidopage.
Roselyne Bachelot, qui se veut la "ministre de la lutte contre le dopage", a noté sur LCI que les organisateurs du Tour de France veulent un "Tour propre".
Selon le "patron" du Tour Christian Prudhomme, "les 4/5èmes" des coureurs "ont signé aujourd'hui" la charte antidopage de l'UCI et "les managers nous ont assurés que les derniers allaient signer". "Je suis tout à fait confiant dans le fait que tous les coureurs auront signé au départ du Tour", a ajouté Christian Prudhomme.