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La justice se penche sur les comptes suisses d'Ullrich

Jan Ullrich accusé d'avoir versé de l'argent au Dr.Fuentes
Jan Ullrich accusé d'avoir versé de l'argent au Dr.Fuentes
L'étau se resserre autour de Jan Ullrich, qui est maintenant soupçonné d'avoir versé de l'argent au médecin espagnol Eufemiano Fuentes.

Pour preuve, le Parquet de Bonn recevra prochainement des
extraits du compte bancaire en Suisse du seul vainqueur allemand du
Tour de France, en 1997. Celui-ci a toutefois toujours nié s'être
dopé au cours de sa carrière.



Le Tribunal fédéral a donné son feu vert à l'entraide judiciaire
et juge irrecevable le recours déposé par Ullrich. En mai dernier,
le Tribunal pénal fédéral avait confirmé la décision du Ministère
public thurgovien d'aider le Parquet de Bonn.

Escroquerie

Les autorités judiciaires allemandes
suspectent Jan Ullrich d'escroquerie et son manager Rudy Pevenage
de complicité d'escroquerie. L'équipe T-Mobile, qui a résilié tous
ses contrats avec le cycliste, a déposé plainte pénale. En 2004 et
2005, elle lui avait versé une manne publicitaire de 1,3 million
d'euros.



Tous les contrats qu'elle avait signés avec le coureur excluaient
la moindre infraction à l'interdiction de dopage. Or, selon les
premiers résultats de l'enquête, le coureur aurait eu dès 2003
d'étroits contacts avec le réseau de dopage sanguin du médecin
espagnol.



Pour le TF, les conditions de l'entraide sont réunies. Il n'est
pas nécessaire de déterminer si le dopage peut être assimilé en
droit suisse à de l'escroquerie. La question se poserait uniquement
s'il s'agissait d'une extradition.

Ullrich débouté

Dans le cas précis, où il s'agit d'une "petite entraide", il
suffit que les faits reprochés au coureur tombent sous le coup
d'une seule disposition pénale pour que la condition de la double
incrimination soit satisfaite.



Le dopage, relève Mon Repos, est réprimé par la loi fédérale sur
l'encouragement de la gymnastique et des sports. Débouté, le natif
de Rostock devra payer 2000 francs d'émolument judiciaire.



si/boi

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Jan Ullrich en bref

Equipes: Deutsche Telekom (94 à 02), Team Coast (03, jusqu'en avril), Bianchi (03, à partir d'avril), T-Mobile (à partir de 04, licencié le 21.07.06). Retraité depuis le 26.02.07.

Tour de France: 1er en 97, 2e en 96, 98, 00, 01 et 03, 3e en 05, 4e en 04 - Vainqueur de sept étapes (1 en 96, 2 en 97, 3 en 98, 1 en 03), maillot jaune pendant 18 jours.

JO: 1er course sur route (00), 2e contre-la-montre (00).

Championnats du monde: 1er contre-la-montre (99 et 01), 1er course sur route amateurs (93), 3e contre-la-montre (94).

Aveux en série

Sept coureurs de l'équipe Telekom ont révélé ces derniers temps s'être dopés.

Parmi eux, figurent le solide routier allemand Rolf Aldag, le sprinter allemand et vice-champion du monde Erik Zabel et le Danois Bjarne Riis, lauréat du Tour de France 1996.

Pour sa part, Ullrich est l'un des derniers anciens de Telekom à se taire encore sur les pratiques de la formation allemande. Le natif de Rostock a toujours assuré ne s'être jamais dopé.

La semaine dernière, c'est un autre ancien de la Telekom, Patrick Sinkewitz, qui a été convaincu de dopage alors qu'il disputait le Tour de France.