Le Québécois de 27 ans n'est autre que le nouveau gardien de
Gottéron. Après le passage fait de hauts et de bas d'Adam Munro, le
club de St-Léonard espère avoir fait le bon choix avec l'exportier
d'Anaheim, qui a surtout évolué en AHL lors de la dernière
saison.
Aligné 92 fois en NHL (3 saisons avec Pittsburgh), Caron attend
beaucoup de sa 1ère année en Suisse et veut relever le défi. Un
"ange" pour les Dragons...
"Une question d'équilibre"
TXT: Pourquoi avoir choisi la Suisse pour
continuer votre carrière?
SEBASTIEN CARON: J'ai vécu une dernière année
difficile, en étant envoyé à gauche et à droite en Amérique du
Nord. Je n'ai plus envie de revivre cela et je voulais avoir un
nouveau défi. De plus, j'ai un fils de 2 ans et je veux connaître
une situation plus stable avec ma famille, qui est aussi
importante. C'est une question d'équilibre! Déjà l'année passée,
j'ai reçu quelques offres d'Europe. J'ai choisi Fribourg, car
c'était une belle offre pour moi.Et la ville a l'air super belle,
du moins ce que j'ai pu en voir sur internet...
Vous venez ainsi en Suisse pour relancer votre carrière. La
NHL reste-t-elle un objectif?
SEBASTIEN CARON: Je ne tire bien sûr pas une
croix sur la NHL. Même si je viens en Suisse pour me relancer et
passer plus de temps avec ma famille, j'attends de voir ce que me
réserve cette expérience. Je veux déjà bien jouer cette saison et
après je verrai la suite. Et si j'aime la Suisse, je suis prêt à
rester. Tout est possible! Avant tout, j'ai besoin de voir du pays,
connaître autre chose, tout en donnant le meilleur de
moi-même.
Que connaissez-vous de la Suisse. A quel niveau de jeu vous
attendez-vous?
SEBASTIEN CARON: Je n'ai pas beaucoup de points
de repère. Le seul joueur que je connaisse, c'est Jan Cadieux, avec
qui j'ai joué en Coupe Mémorial pendant les juniors (ndrl: il a été
élu meilleur gardien de la compétition). Depuis je n'ai plus eu de
contact avec Jan. Je pense qu'on pratique du bon hockey en Suisse.
Le niveau doit se trouver entre la NHL et la AHL. Maintenant, je
sais que j'aurai le statut d'étranger. J'aurai beaucoup de pression
sur les épaules. Je vais donner le meilleur de moi-même pour
réussir.
"Je suis plutôt quelqu'un de calme"
Pourquoi avoir choisi d'évoluer dans la cage et non comme
joueur?
SEBASTIEN CARON: Quand j'ai commencé, je jouais
au but et en attaque. Puis j'ai choisi d'être gardien, car ce poste
correspondait plus à mes qualités. Je suis plutôt quelqu'un de
calme. Mes défauts? Je dois encore plus travailler mon déplacement
et ma technique.
Pensez-vous que la NHL est de plus en plus exigeante avec les
gardiens?
SEBASTIEN CARON: Tout peut aller vite. En 05/06,
j'ai joué près de 30 matches avec Pittsburgh et la saison passée
j'étais 3e gardien avec Chicago puis Anaheim. C'est la dure loi de
la NHL.
Cette saison 5 gardiens suisses tenteront leur chance en NHL.
Quel est pour vous la solution pour réussir?
SEBASTIEN CARON: Je ne connais pas les portiers
suisses, mais le facteur qui est déterminant est la régularité. Tu
ne peux pas te permettre de faire une mauvaise année. Il y a juste
60 postes de gardiens dans l'élite du hockey. Et, entre les
gardiens qui ont fait leurs preuves et les nouveaux qui montent, il
y a une très, très forte concurrence. De plus, il faut être fort
dans la tête et pouvoir supporter tout ce que cela engendre,
notamment les voyages.
TXT, propos recueillis par Sébastien Clément
Le questionnaire de Proust
La première chose que vous faites le matin: j'essaie d'enlever mon fils qui est généralement sur moi.
Votre meilleur souvenir: même si je n'ai joué qu'un match, la Coupe Stanley gagnée avec Anaheim cette saison.
Votre pire souvenir: le décès de mon grand-père.
Pour vous le hockey, c'est: le fun de jouer, s'amuser sans penser à rien.
Si vous n'aviez pas été hockeyeur: j'aurais été conducteur de camion.
Votre idole: Patrick Roy, parce qu'il jouait au Canadien de Montréal et que c'était le meilleur gardien.
Votre devise: travaille fort et les bonnes choses vont arriver.
Le dopage: on n'en a pas besoin pour s'amuser.
Votre salaire: je dois répondre? Je n'ai pas vraiment envie.