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Iban Mayo à son tour contrôlé positif

Mayo avait remporté une étape lors du dernier Giro
Mayo avait remporté une étape lors du dernier Giro
Le dopage frappe encore sur le Tour de France, même au lendemain de l'arrivée à Paris. Iban Mayo, le leader de la Saunier-Duval, a été contrôlé positif à l'EPO.

«L'équipe a reçu une notification de l'Union cycliste
internationale l'informant que le coureur Iban Mayo avait été testé
positif à l'EPO lors d'un contrôle à l'occasion de la journée de
repos du Tour de France, le 24 juillet», a indiqué la formation
cycliste dans un communiqué officiel sur son site internet.



La Saunier-Duval a décidé de suspendre immédiatement son coureur
et a annoncé qu'elle procèderait à la résiliation de son contrat si
la contre-expertise confirmait ce résultat». Mayo a terminé 16e du
Tour, à plus de 27 minutes de son compatriote Alberto Contador.

Une descente aux enfers sportive

Le Basque, qui fêtera son 30e anniversaire le 19 août prochain,
est passé professionnel en 2000 dans les rangs de la formation
Euskaltel. Vainqueur magistral de l'étape de l'Alpe d'Huez, dans
l'édition du Centenaire du Tour (2003), il avait fait figure de
rival de l'Américain Lance Armstrong après avoir gagné, l'année
suivante, le Dauphiné.



Mais Mayo, emporté dans une descente aux enfers sportive, était
allé ensuite de déceptions en contre-performances dans les grands
rendez-vous jusqu'à son départ pour rejoindre l'équipe Saunier
Duval à la fin de la saison dernière.

Lourde suspension encourue

Le natif d'Igorre (près de Bilbao) avait failli arrêter sa
carrière à l'âge de 22 ans après un très grave accident de voiture.
Il était resté un mois durant sur un fauteuil roulant, les deux
genoux et un coude brisés.



Cet (autre) coup dur, dans un genre différent, risque de lui
coûter cher. Il s'expose à une suspension de deux ans et à
l'impossibilité de rejoindre une équipe de l'élite pendant les
quatre prochaines années.



agences/jab

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Troisième coureur débusqué

Iban Mayo, vainqueur cette année de l'une des dernières étapes du Giro, avait failli perdre le bénéfice de ce succès. Les analyses ayant décelé un rapport trop élevé de testostérone par rapport à la norme, un examen complémentaire, par IRMS, avait dû être pratiqué pour déterminer s'il y avait eu ou non prise exogène. Le résultat avait prouvé l'absence d'administration extérieure et Mayo avait été mis hors cause officiellement par l'Union cycliste internationale.

Le Basque est le troisième coureur contrôlé positif sur le Tour 2007 et exclu de l'épreuve après le Kazakh d'Astana Alexandre Vinokourov (transfusion homologue) et l'Italien de la Cofidis Cristian Moreni (testostérone).

A ces contrôles positifs s'était ajouté le départ forcé du Danois Michael Rasmussen, le maillot jaune qui avait course pratiquement gagnée, exclu de son équipe Rabobank.

Toutes ces affaires et la suspicion générale sur les coureurs ont entraîné le Tour 2007 dans une tornade médiatique digne de la tempête Festina pendant le Tour 1998.

Un test qui fonctionne

Ce contrôle positif à l'EPO, le premier depuis plusieurs années sur le Tour, prouve aussi que le test pratiqué par le Laboratoire national de dépistage du dopage, à Châtenay-Malabry, régulièrement critiqué pour sa fenêtre de détection limitée, fonctionne. Le radar, certes imparfait, fait toujours des victimes.