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Marcel Fischer rêve encore d'or olympique

Marcel Fischer rêve de conserver son titre à Pékin
Marcel Fischer rêve de conserver son titre à Pékin
A une année des Jeux Olympiques, le Biennois Marcel Fischer, seul Suisse à avoir glané l'or à Athènes en 2004, fait le point sur ses ambitions chinoises.

Le 08.08.08, soit pratiquement jour pour jour dans une année,
sera donné le coup d'envoi des 29es Jeux d'été à Pékin. La Suisse
est déjà à pied d'oeuvre pour faire mieux que les cinq médailles
conquises à Athènes en 2004. Seul athlète helvétique à avoir ramené
un métal doré de Grèce, Marcel Fischer désire revivre les
sensations qu'il a connues dans la cité olympique.



Pour cela, l'escrimeur biennois doit encore se qualifier, comme
l'équipe de Suisse. Les Mondiaux de St-Pétersbourg début septembre
seront donc déterminants. Son "Master" de médecine en poche, le
doctorant de 28 ans mise sur Pékin et réfléchira à son avenir après
les JO.

"A Athènes, j'ai vécu un rêve parfait"

TXT: Hormis la médaille d'or, que vous
reste-t-il de votre sacre d'Athènes?




MARCEL FISCHER: J'ai vécu un rêve parfait! Rien
que le fait d'avoir été sélectionné était déjà génial. Après, il y
a eu cette dernière touche en finale. On ne se rend pas tout de
suite compte. Mais une fois au sommet du podium, on réalise
vraiment l'exploit. Il faut dire que cela faisait 15 ans que je
donnais tout pour vivre ce moment. Beaucoup de choses ont suivi
avec la publicité et les sponsors. Même si cela passe en second, la
gloire et l'argent me permettent dès lors de vivre de l'escrime. Et
c'est ce qui compte le plus



Ce titre vous a-t-il aussi permis de finir vos études de
médecine?




MARCEL FISCHER: Même sans cette médaille
olympique, j'aurais terminé mes études. J'ai toujours voulu être
médecin. Je suis d'ailleurs satisfait d'avoir fait le bon choix en
2000 pour réussir ces deux objectifs. Cette année-là, où j'ai dû
repasser mes examens et répété une année d'études, a été très
importante. Même si j'ai mis 7 ans au lieu de 6 pour finir mon
"Master", cela m'a permis d'aller à Athènes. En revanche, avec 17
examens, l'an dernier était difficile. Mais désormais, je peux
faire mon doctorat à côté du sport.



Si on vous demande de choisir entre l'escrime et la
médecine...




MARCEL FISCHER: J'ai fait les deux et je suis
content de ma situation. La médecine, c'est mon futur. Aujourd'hui,
je me focalise à nouveau sur l'escrime, avec Pékin comme point
fort. Mais c'est certain que quand je vais quitter cette discipline
sportive, je serai triste.



Après une saison consacrée à la fin de vos études, vous avez
de la peine à revenir à niveau. Inquiétant?




MARCEL FISCHER: Pour l'heure, je ne suis pas
content de ma saison en individuel. Je n'ai pas encore retrouvé le
rythme, mais je me connais et je sais que je peux renouer avec le
succès.

"Je me concentre sur les compétitions par équipes"

Vous avez déjà montré quelques signes de regain de forme à
Gand, lors des Européens début juillet. Etes-vous satisfait de
votre résultat?




MARCEL FISCHER: Je suis content de la manière,
car j'étais vraiment dans un bon jour. C'est dommage que je sois
tombé si tôt (en 1/8) sur le Français Jérôme Jeannet, qui a
remporté l'or. En revanche, avec la Suisse, nous avons pris un bon
5e rang. Actuellement, je tire mieux en équipes. Je veux avant tout
me concentrer sur les compétitions par équipes. Nous voulons
décrocher un ticket olympique. Et si nous pouvons aller à Pékin,
nous aurons droit à trois places dans les épreuves
individuelles.



Les Mondiaux de St-Pétersbourg seront ainsi déterminants pour
vous!




MARCEL FISCHER: Il est vrai que nous allons miser
sur l'équipe. Je ne vais pas en Russie pour faire une médaille en
individuel. Par rapport au groupe de 2004 qui nous a permis de
conquérir le titre européen, je dirais que nous sommes plus forts,
mais il nous manque le résultat qualificatif pour Pékin. Avec la
progression de Michael Kauter et la confirmation de Fabian Kauter
(en bronze à Gand), nous possédons les moyens d'y parvenir et
d'oublier la non-qualification des derniers JO d'Athènes.

"Tout miser sur Pékin et voir ensuite"

Depuis votre titre olympique, sentez-vous une pression
particulière?




MARCEL FISCHER: Ce n'est pas quelque chose de
nouveau pour moi. Je dois dire plutôt que la pression m'a manqué un
peu ces derniers temps. Mais c'est certain qu'elle va revenir si je
vais défendre mon titre à Pékin. Et là, elle sera différente: tout
le monde veut battre le champion! En équipes, on a moins le droit à
l'erreur. Même si je fais toujours le dernier duel, ce n'est pas un
problème pour moi. Après mes expériences olympiques, je sais ce
dont j'ai besoin pour être en forme. Je vais donc tout miser sur
les JO 2008 et je réfléchirai à mon avenir par la suite.



TXT/propos recueillis par Sébastien Clément

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Marcel Fischer en 9 questions

La première chose que vous faites le matin: je mange quelque chose.

Votre meilleur souvenir: la dernière touche lors de mon titre olympique.

Votre pire souvenir: la non-qualification par équipes pour les JO d'Athènes.

Pour vous l'escrime, c'est: beaucoup! Une école de vie et une très grande partie de ma vie.

Si vous n'aviez pas été escrimeur: joueur de tennis! J'étais un grand fan de ce sport quand j'étais jeune.

Votre idole: Boris Becker, quand il était actif...

Votre devise: me lever chaque jour pour donner le meilleur de moi.

Le dopage: c'est le côté noir du sport. En escrime, cela ne sert à rien, heureusement!

Votre salaire: cela ne concerne pas le public, mais il me suffit pour vivre.