les Suisses en grande forme à Saas-Fee

Maîtrisant son sujet, le Zurichois Iouri Podladtchikov (19 ans)
a remporté de belle manière sa manche de qualification, entraînant
dans son sillage son compatriote Daniel Friberg (3e). Les autres
Helvètes Thomas Rüegg (4e) et Rolf Feldmann (6e) seront pour leur
part attendus au départ des demi-finales. Seul le Finlandais Janne
Korpi (2e) a réussi à s'intercaler dans ce tir groupé.



Dans l'autre manche qualificative des messieurs, seul Sergio
Berger (3e) a gagné son ticket direct pour la finale. Le Grison
Christian Haller devra quant à lui également passer par les
demi-finales. "Je me suis vraiment senti très bien", a expliqué
Iouri Podladtchikov. "J'étais un peu cassé après un concours de
skate auquel j'ai participé la semaine passée, mais j'ai bien
récupéré. Cette qualification me motive encore plus pour
demain".

Podladtchikov en garde pour la finale

Quand on lui demande si il a déjà tout donné, il sourit: "Non,
les juges ne doivent pas tout savoir le premier jour. Je garde
encore un ou deux tricks en réserve pour la finale.
Surprise!"



Troisième lors de l'ouverture de la Coupe du monde en
NouvelleZélande, Rolf Feldmann ne s'est pas montré mécontent de sa
6e place: "J'ai un peu manqué mon premier run, mais dans le
deuxième, j'avais un super feeling. Je sais que je vais me
qualifier pour la finale et ensuite y aller à fond!"

Chinoises sans partage

Chez les dames, la grandissime favorite Manuela Pesko (29 ans)
s'est fait souffler la vedette par les deux Chinoises Jiayu et
Chen. Elle a donc pris le troisième rang de la seule manche
féminine de l'après-midi. "Je ne les ai pas vu descendre, mais je
me suis plutôt occupé de mes runs. C'était pour moi un de ces jours
sans", a expliqué la championne du monde en titre.



Sur le fait de courir "à la maison", la Grisonne a un sentiment
mitigé. "J'aime beaucoup courir en Suisse, je trouve bien que les
fans de snowboard puissent aussi profiter de la Coupe du monde.
D'un autre côté, je suis toujours beaucoup plus nerveuse que
d'habitude, sans véritables raisons".



Benjamine du cadre suisse, la Biennoise Emilie Aubry (17 ans)
s'est voulue rassurante après sa 20e place et son élimination: "Je
me suis cassé le poignet en août et je n'ai que 5 ou 6 jours
d'entraînement dans les jambes. Je ne peux donc pas être trop
déçue, même si j'aimerais pouvoir à nouveau bientôt viser une place
dans les 15", a-t-elle déclaré à l'issue des qualifications.



si/seb