La Suisse s'est effondrée face à la Grande-Bretagne

L'équipe de Suisse a reçu une claque gigantesque à Sheffield
face à la Grande-Bretagne lors du match aller des barrages de
promotion dans le groupe A de l'Euro. Cette défaite 74-41 annihile
presque totalement les espoirs d'un retour lors du deuxième match à
Champel samedi (15h15).



Vingt-cinquième minute de jeu, Cédric Mafuta rate un panier qu'il
réussirait pourtant cent fois à l'entraînement. A cet instant, la
Suisse accuse déjà plus de 25 points de retard et Manu Schmitt
n'esquisse aucune expression de colère. Résigné, le sélectionneur
semble avoir compris. Compris que cette année, la Suisse a montré
de belles choses, mais que la promotion ne viendrait pas couronner
ce parcours.



Même s'il reste le match retour à disputer, les 33 points d'écart
représentent un passif bien trop important pour y croire encore.
«On va disputer une dernière rencontre devant nos supporters et
nous voulons simplement livrer une belle partie», exposait Manu
Schmitt à l'issue du match.

Adresse aux vestiaires

A l'impossible, nul n'est tenu. L'équipe de Suisse n'est pas
parvenue à limiter les dégâts dans le réfrigérateur de Ponds Forge.
Pourtant, Thabo Sefolosha (21 points) a une nouvelle fois tenu sa
formation à bout de bras, comme il commence à en avoir l'habitude.
A la moitié de cette double confrontation, l'écart à la sirène
semble plus que définitif et un come-back lors du match retour
relève de l'utopie. «La déception est immense, mais il ne faut pas
oublier le chemin accompli jusqu'ici», relève le sélectionneur
national.



Face à un adversaire supérieur dans tous les secteurs du jeu, les
Suisses ont eu toutes les peines du monde à mener leurs actions à
terme, butant continuellement sur les deux tours jumelles Archibald
(2m13) et Betts (2m23). En plus, les Helvètes ont fait preuve d'un
manque d'adresse assez inquiétant (32% de réussite). Difficile dans
ces conditions d'espérer une autre issue. «Nous avons fait beaucoup
de mauvais choix offensifs, analyse Schmitt. Il faut néanmoins
donner du crédit aux Britanniques qui nous ont compliqué la
tâche.»

Espoirs vains

En face, la formation de Chris Finch a fait tout juste durant 40
minutes. Précise dans ses attaques, la Grande-Bretagne a sans arrêt
fait déjouer les Helvètes. Avec Luol Deng dans ses rangs, l'équipe
semble invincible. Le coéquipier de Thabo Sefolosha à Chicago a
inscrit 31 points. Un monde d'écart. La fin de rencontre a
d'ailleurs ressemblé à un véritable chemin de croix. Lors des cinq
premières minutes de l'ultime quart-temps, les «Rouges» n'ont en
effet inscrit qu'un seul et unique point.



Samedi, la Suisse possèdera une chance toute théorique d'inverser
la tendance. Malgré tout, au vu des difficultés insurmontables
mises en lumière, les joueurs y croient-ils encore? «Il reste 40
minutes à jouer, mais c'est sûr qu'il faudrait livrer un immense
match», convient Thabo Sefolosha. Certes, tant qu'il y a de la vie,
il y a de l'espoir. Mais les Britanniques n'ont-ils pas tué toute
forme de vie à Sheffield ?



si/mor