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Marion Jones restitue toutes ses médailles de Sydney

Marion Jones au temps de sa splendeur à Sydney
Marion Jones au temps de sa splendeur à Sydney
Trois jours après avoir avoué s'être dopée, Marion Jones a restitué les cinq médailles qu'elle avait remportées aux Jeux olympiques de Sydney en 2000.

C'est ce qu'a annoncé lundi l'agence américaine antidopage,
l'Usada. La sprinteuse, qui a mis un terme à sa carrière, a
également accepté la sanction d'une suspension de deux ans.



Elle avait remporté les médailles d'or du 100 mètres, du 200 et du
4x400 mètres à Sydney, ainsi que les médailles de bronze de saut en
longueur et de relais 4x100 mètres, devenant la première athlète à
décrocher cinq médailles dans les mêmes JO.

Aveux après des années de dénis

Marion Jones a reconnu vendredi devant un tribunal fédéral de
New York, après l'avoir nié pendant des années, qu'elle avait pris
un stéroïde interdit, le THG (tétrahydrogestrinone), de septembre
2000 à juillet 2001. Elle n'a rien gagné lors des Jeux olympiques
d'Athènes quatre ans plus tard.

Elle risque 6 mois de prison

L'athlète risque jusqu'à six mois d'emprisonnement en vertu d'un
accord passé avec la justice dont le verdict sera annoncé en
janvier.







"Elle a présenté des excuses aux autres concurrents et elle espère
que le palmarès sera amendé pour reflèter fidèlement leurs
résultats", a déclaré une source proche de la championne.







L'avocat new-yorkais Henry DePippo, qui représente Jones, a
confirmé que les médailles avaient été restituées.



Cette restitution avait été réclamée par le président du comité
olympique américain Peter Ueberroth et le Comité international
olympique (CIO) se chargera d'officialiser la modification du
palmarès.



"La procédure est que les médailles soient rendues au comité
olympique des Etats-Unis avant de nous être transmises", a expliqué
à Reuters un responsable du CIO.



RTF/fm

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Mauvaises fréquentations

Championne du monde en 1997 (100 m et 4x100 m), en 1999 (100 m), en 2001 (200 m et longueur), elle avait réussi un exploit aux JO de Sydney.

Avec cinq podiums, dont trois titres (100 m, 200 m et 4x400 m), elle devint la première femme à réussir cette performance lors de cet événement.

Mais c'est en Australie que les nuages commencent à noircir le tableau. D'abord de manière indirecte. Lors des JO, son mari Hunter, dont elle se séparera en 2001, est contraint de renoncer en raison d'un contrôle antidopage positif. Jones est éclaboussée par ses relations sulfureuses mais pas touchée.

Avec le nouvel homme de sa vie, Tim Montgomery, recordman du monde du 100 m en 2002, elle forme même le couple le plus rapide de la planète.

A trois mois des JO d'Athènes, où elle prendra simplement la 5e place à la longueur, son nom, et celui de Montgomery, apparaissent cependant à la rubrique dopage au milieu d'une liste d'athlètes qui auraient reçu de la THG, un stéroïde, du laboratoire Balco.

A partir de là, la sprinteuse va nier, même devant des agents fédéraux malgré les accusations directes de Victor Conte, le patron de Balco, qu'elle va poursuivre pour diffamation, ou de CJ Hunter.

Année quasiment blanche en 2005, où elle est boycottée par les organisateurs européens.

Et la sprinteuse, plus victime de mauvaises rencontres que de sa propre malhonnêteté, finira par avouer.