Steve Guerdat livre ses pronostics pour le CSI-W de Genève

Invité lors de la conférence de presse de présentation, Steve
Guerdat, le héros de 2006, a dégagé, devant son auditoire, les
grands favoris à la victoire dans les épreuves majeures: la finale
du Top-10 mondial et le Grand Prix Coupe du monde. «S'il devait y
avoir deux personnes à battre en cette fin d'année, ce serait
Meredith Michaels-Beerbaum et Albert Zoer !», estime le Jurassien,
premier cavalier suisse lauréat dans le Grand Prix Coupe du monde
du bout du lac. Mais, finale du Top-10 oblige, ils seront nombreux
à pouvoir briguer les lauriers dans la cité de Calvin.

Allemagne et Pays-Bas en force

A commencer par l'armada allemande. «Quand on voit cette
sélection, il est difficile de désigner des favoris», débute
Guerdat. «Meredith est en grande forme, tout comme Ludger Beerbaum.
Attention aussi à Ehning qui revient bien.» Un constat qui pourrait
également s'appliquer à l'équipe des Pays-Bas. «Outre Zoer et son
merveilleux Oki Doki, il faudra également surveiller Voorn, le
petit jeune qui monte actuellement.»



Compte tenu du prestige et des difficultés des épreuves
genevoises, l'expérience des monteurs sera un facteur primordial.
La liste des papables établie par Steve Guerdat n'a alors rien de
surprenant. «Rolf-Göran Bengtsson sera devant. John Whitaker, le
meilleur cavalier de tous les temps, aussi.»

La surprise française

Vainqueur à Genève quatre fois du Grand Prix et deux de la
finale du Top-10, Rodrigo Pessoa - sans Baloubet du Rouet, bientôt
à la retraite - pourrait lui aussi s'illustrer. «Il ne possède
Rufus que depuis le début de l'année et il a déjà obtenu de bons
résultats, même si sa monture n'a pas la classe de Baloubet. Mais
le talent de Rodrigo en fait toujours un candidat à la victoire»,
explique Guerdat.



Etonnant leader du classement provisoire de la Coupe du monde,
Rutherford Latham, 53 ans, semble avoir trouvé une deuxième
jeunesse. «Il possède en Guarana Champeix un bon cheval et jouit
maintenant d'une grande expérience.» Les surprises pourraient quant
à elles bien venir du camp français, avec Eugénie Angot et sa
fantastique jument Ilostra Dark - «que tous les cavaliers
rêveraient de posséder» - ainsi que Julien Epaillard - «un des
meilleurs de la planète» -, mais qui souffre néanmoins du manque de
chevaux compétitifs.

Guerdat veut prendre son temps

On le comprend assez vite, les meilleurs cavaliers mondiaux
seront capables de se disputer les places d'honneur tant le
dimanche dans le Grand Prix, que le samedi lors de la finale du Top
10. Un panthéon auquel Steve Guerdat aspire à l'avenir. «C'est un
objectif réaliste, acquiesce le Jurassien, même si je ne veux pas
brusquer mes chevaux. J'ai quatre montures qui peuvent toutes
s'imposer en Grand Prix. C'est déjà bien. Il faut prendre son
temps.»



si/jab