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Getafe a failli créer la sensation

Ribéry, ici face à Manu et Cortes, qui tombe, s'est heurté à un mur (Kerystone)
Ribéry, ici face à Manu et Cortes, qui tombe, s'est heurté à un mur (Kerystone)
Getafe, réduit à 10 dès la 6e minute de jeu, a réalisé l'exploit de mener 3-1 dans les prolongations, avant de craquer dans les dernières minutes (3-3). Un héros nommé Luca Toni!

Avec ce nul conquis de haute lutte, le Bayern passe grâce aux
buts marqués à l'extérieur. A l'aller, le Bayern avait déjà égalisé
dans les ultimes secondes (1-1). Par qui: par ce diable de Luca
Toni, bien sûr!

Celestini, homme providentiel

Au terme d'un match, qui restera dans les annales, pour sa
teneur tant technique que dramatique, les deux équipes ont passé,
tour à tour, par tous les états d'âme. Pourtant, tout semblait
devoir se dérouler selon un dessein favorable aux Bavarois.



Dès la 6e minute, Getafe perdait son meilleur joueur, son meneur
de jeu Ruben De la Red. Cette fois, au nom prédestiné (Red =
rouge), car expulsé. De la Red, formé au Real Madrid, que Liverpool
voulait acquérir en échange de Xabi...



A 10 contre 11 pourtant, les Espagnols furent étonnants.
L'entraîneur Michael Laudrup a le sens de l'organisation.
Positionné en libero devant sa défense, le rôle de Fabio Celestini
devenait encore plus central. Et devant, Getafe ne manque pas
d'éléments de talent.

Contra le contre

Auteur du but espagnol à l'aller, Contra remettait ça devant son
public (16'000 personnes, on jouait à guichets fermés). A quelques
secondes de la pause, le Roumain a procédé à un solo - genre
Walcott/Arsenal contre Liverpool. Il a été jusqu'au bout, prenant
Van Bommet et Demichelis pour des portes de slalom. De 12 m, il
crucifiait littéralement Oliver Kahn (1-0 à l'heure du thé).



Après la pause, le Bayern augmentait sa pression. Mais rien n'y
fit. Sur des contres, Gavilan et Braulio auraient même pu inscrire
le 2-0. Bayern commençait à désespérer. A la 89e, Van Bommel, en
désespoir de cause, botte dans les seize mètres. Luca Toni se jette
sur la balle, contraint Cortes à dégager n'importe où de la
tête.

.

Mon 140e match de
Coupe d'Europe. Mais ce que j'ai ressenti ce soir est exceptionnel.
Quel match!

Oliver Kahn (gardien
Bayern)

.

Ribéry, il était temps

"N'importe où", en l'occurrence, c'était sur Ribéry, qui ne
manquait pas pareille aubaine. Cette fois, le Bayern tenait son os.
Pensait-on. Getafe était puni pour sa seule faute défensive sous la
régie d'un Celestini, peut-être futur patron de l'équipe de Suisse
de Hitzfeld...



Getafe as-tu du coeur? Et comment! A peine entamée, la
prolongation permettait à Gavilan de mettre en retrait sur
Casquero, dont le tir faisait mouche. (2-1 / 92e!). Choqué, Bayern
encaissait même le 3-1 immédiatement après: 94e, balle de Cotelo
pour Braulio, Lucio est plus prompt mais trébuche. Et Braulio, le
joker, inscrit le 3-1 imparablement.

Les cinq Minutes de Monsieur Toni

Après 115 minutes toujours 3-1. Mais, dieus sait que les
Allemands n'abdiquent jamais. Surtout quand ils peuvent compter sur
des Français et des Italiens aussi talentueux que Ribéry et Toni. A
la 115e minute, Luca Toni était là, centre avant à l'instinct
infaillible, au moment où le gardien argentin de Getafe,
Abbondanzieri, laissait tomber un centre de Van Bommel, apparemment
anodin (3-2).



A la 120e, un long centre dans le paquet de Sosa - il cherchait
Oliver Kahn, le gardien monté à l'abordage - trouvait la tête de
Luca Toni, qui s'était lancé avec l'énergie du désespoir pour un
coup de tête extraordinaire et implacable.



Pour Getafe, cette élimination a un arrière-goût d'injustice
consommée. Jouer 114 minutes à 10 contre 11, mener 3-1 et tout
perdre dans les ultimes secondes...



TSRsport.ch/Ed.Stutz

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Coupe Uefa - quarts de finale

(+) Zenit Saint-Pétersbourg (RUS) - Bayer Leverkusen (GER) aller: 4-1 retour 0-1

Sporting Portugal (POR) - (+) Glasgow Rangers (SCO) 0-0 0-2

(+) Getafe (ESP) - Bayern Munich (GER) 1-1 3-3

PSV Eindhoven (NED) - (+) Fiorentina (ITA) 1-1 0-2

+ = équipes qualifiées

DEMI-FINALES

(aller le 24 avril, retour le 1er mai)

Bayern Munich - Zenit Saint-Pétersbourg

Glasgow Rangers - Fiorentina

FINALE

à Manchester (Angleterre) le 14 mai

Interview

Oliver Kahn (gardien du Bayern Munich)
"J'ai connu beaucoup d'émotions en Europe. C'était mon 140e match européen. J'ai affronté Barcelone, le Real Madrid, mais ce que j'ai ressenti ce soir, je ne l'ai jamais ressenti avant, c'est exceptionnel.
A la fin, je suis monté dans la surface de réparation espagnole. Je sais par expérience qu'un match n'est jamais terminé avant que l'arbitre ne siffle la fin du match.
Les joueurs de Getafe se sont battus comme des lions.
Contre Saint-Pétersbourg, en demi-finales, nous serons les favoris. On jouera le match aller à domicile.
St-Pétersbourg, c'est une équipe très technique, qui procède par contres, cela sera très, très difficile".

LE ZENITH FAIT PEUR
En demi-finaleS, Hitzfeld et le Bayern affronteront le Zenith St-Petersbourg. «Tombeurs» de Marseille en huitième de finale, les Russes ont éliminés le Bayer Leverkusen. Victorieux 4-1 en Allemagne, le Zenith n'a pas été danger en match
retour malgré la victoire 1-0 du Bayer qui évoluait sans Barnetta.

FIORENTINA - RANGERS
L'autre demi-finale opposera la Fiorentina au Glasgow Rangers. Les Italiens et les Ecossais sont allés chercher leur qualification à l'extérieur. La Fiorentina s'est imposée 2-0 à Eindhoven face au PSV grâce à un doublé de Mutu.

Quant aux Rangers, ils ont gagné sur le même score à Lisbonne devant le Sporting. C'est Darcheville qui a ouvert la marque à l'heure de jeu. Une belle revanche pour le Guyanais dont le raté contre Lyon l'automne dernier en Ligue des Champions a dû longtemps peupler ses cauchemars.