Le prologue de Genève à Mark Cavendish

Champion du monde de l'Américaine (madison) aux derniers
championnats du monde sur piste à Manchester en mars, Cavendish (22
ans) est un surdoué. Ce coureur de taille moyenne, très rablé, est
à classer dans la catégorie des sprinters. Au début du mois, il
avait fait parler sa pointe de vitesse à deux reprises lors des
Trois jours de la Panne.



«Quand j'ai vu que le tracé à Genève était tout plat, j'ai su que
je pouvais faire quelque chose», relevait le vainqueur du prologue
du Tour de Grande-Bretagne la saison dernière. Très attaché aux
couleurs de l'Ile de Man où il est parfaitement reconnu pour ses
résultats, Cavendish va s'astreindre à un programme ambitieux avec
le Giro, le Tour de France et les Jeux olympiques.

Une surprise nommée Albasini

Les autres favoris du Tour de Romandie (Dekker, Pereiro, Voigt
et Klöden) ont tous limité les dégâts sur une distance aussi
courte. Côté suisse, la surprise est venue de Michael Albasini,
très en verve depuis le début de la saison. Le Thurgovien de
l'équipe Liquigas s'est même étonné avec sa place sur le
podium.



«Je n'avais pas de très bonnes sensations pendant la
reconnaissance. Avec déjà 40 jours de course dans les jambes, je ne
pensais pas pouvoir briller sur ce parcours», relevait le Suisse
qu'on devrait retrouver à l'attaque sur le chemin de Saignelégier
ce mercredi. La première étape mènera les coureurs de Morges à
Saignelégier sur 184,8 km.



si/tou

LE TOUR DES ROMANDS



Steve Morabito (Astana/31e du prologue): J'ai
fait un bon chrono, même si je ne suis pas un spécialiste: 2 km,
c'est trop court pour moi... Tout va se disputer au fil des jours.
Il faudra voir étape après étape. La course de mercredi permettra
de faire un premier point. S'il y a 1 ou 4 coureurs en échappée,
c'est différent. Ce n'est pas à Astana de contrôler le peloton. Si
je veux des libertés, ce sera à moi de me les créer. J'espère
terminer une étape dans les 10 premiers ou avoir un collègue devant
au général, Kloeden ou même Gusev. La météo jouera aussi un rôle,
surtout s'il pleut mercredi.



Danilo Wyss (BMC/76e): Je suis surtout content
d'être là. Pour ma première année comme professionnel, tout va pour
le mieux. De plus, lors des courses en Suisse, je ne peux être que
motivé, même si ce n'est pas un parcours pour moi, qui suis un
sprinteur-rouleur. Mais je suis surtout là pour apprendre et je
veux en profiter. BMC va faire le maximum pour se montrer et
épauler Alex Moos, qui peut viser le général. On sait qu'il est
toujours surmotivé sur ses terres. Il faudra être attentif dès
mercredi lors d'une étape piégeuse: on ne peut pas y gagner le Tour
de Romandie, mais on peut le perdre.



Steve Bovay (BMC/84e): Le prologue n'est pas ma
spécialité, je préfère des parcours plus vallonnés. Mais il faudra
voir ce que je pourrai faire, car je reviens de blessure. Je me
suis cassé la clavicule en début de saison. Mais c'est une belle
expérience pour ma première année "pro", dans une équipe qui est
familiale. C'est vraiment bien pour apprendre et progresser. Nous
avons vraiment la motivation pour réussir quelque chose sur ce Tour
de Romandie. Nous allons essayer de nous montrer le plus possible.
Et Moos peut faire un truc au niveau du général. Mais l'étape de
montagne de samedi sera terrible.



Steve Zampieri (Cofidis/120e): Je suis content
que ce prologue soit terminé. C'est beaucoup d'attention pour
seulement 2' d'efforts. Chaque Tour de Romandie est différent.
Cette année, toutes les étapes me plaisent, à chaque fois le final
est beau. Je vais faire mon maximum durant cette semaine. Même si
je ne suis pas au sommet de ma forme, je me sens bien physiquement.
Je vise bien sûr une victoire d'étape. Il n'y a pas un jour favori,
il faudra se donner sur chacun des parcours. Je devrai donc me
montrer pour avoir une chance et j'espère pouvoir profiter de
l'avantage du terrain.



Johann Tschopp (Bouygues Telecom/121e): Ce
prologue était difficile, il fallait bien le gérer. Surtout quand
tu as un bon petit vent contraire sur le retour. La suite va
dépendre des sensations. Notre équipe est jeune et elle n'a pas de
leader. Il nous faudra essayer d'attaquer le plus possible, surtout
que le parcours est favorable aux attaquants. Le soutien du public
sera très important. J'espère que je vais pouvoir vous faire
plaisir. Pour l'étape de Zinal, on verra le jour J. C'est une
grande étape et différente des autres en montagne. Le tracé est
beaucoup plus court et il faudra être vraiment au top.



Alexandre Moos (BMC/146e): J'ai vraiment mal
commencé ce Tour de Romandie, avec ma roue arrière qui touchait le
cadre sur le retour. Je suis déçu! Certes, je ne perds que quelques
secondes, mais cela met un coup au moral de manquer son entrée en
matière, surtout sur un problème technique... Avec BMC, nous allons
attaquer tous les jours. Nous devons être prêts pour être dans les
échappées à chaque fois. Les autres coureurs de l'équipe ne roulent
pas seulement pour moi. De mon côté, je vais essayer d'être dans le
coup. L'étape de Zinal? Elle n'est pas pour moi. Celle de mercredi
est bien mieux...



Genève, Sébastien Clément/TXT