Six Suisses et le gratin mondial se retrouvent à Palexpo

Pour la deuxième fois de l'histoire, Genève accueille, de
mercredi à dimanche, la Finale de la Coupe du monde FEI. Avec la
plus forte délégation suisse jamais enregistrée, puisqu'ils seront
six à partir en quête du Graal de la saison indoor, dont quatre
font clairement partie des grands favoris.



Chevaux en forme et montes de classe mondiale, Pius Schwizer,
Steve Guerdat, Daniel Etter et Beat Mändli ont tout pour briller au
bout du Léman, là où la Suisse du saut avait déjà connu des heures
glorieuses en 1996, avec cinq représentants en finale et une
deuxième place de Willi Melliger et Calvaro, au terme d'un barrage
de folie contre l'Autrichien Hugo Simon sur E.T.



Depuis, deux Helvètes ont enfin réussi à remporter cette Coupe du
monde: Markus Fuchs (Tinka's Boy) en 2001 et Mändli (Ideo du Thot)
en 2007. De quoi donner des idées aux protégés de Rolf Grass
complétés par les deux invités Niklaus Schurtenberger et Jane
Richard -, à commencer par Pius Schwizer, qui montera à Genève en
tant que no 1 mondial, et Steve Guerdat, toujours performant dans
son jardin de Palexpo.

Le coup de poker de Schwizer et Guerdat

Reste à savoir si les deux
hommes réussiront là où tout le monde a échoué par le passé, à
savoir s'imposer sur deux chevaux. Schwizer a pourtant opté pour
cette solution, annonçant qu'il prendrait Ulysse dans la chasse du
jeudi puis Carlina le vendredi et le dimanche. Un pari également
tenté par Guerdat, qui sortira Jalisca Solier dans la première
épreuve et Tresor dans la deuxième, mais qui n'a pas encore décidé
pour les deux ultimes manches du dimanche.



Etter, vainqueur des deux Grands Prix Coupe du monde initiaux cet
automne, se contentera lui de Peu à Peu. "La concurrence sera
féroce et le niveau très élevé, prévient-t-il. Tous les
cavaliers européens ont déjà évolué à Genève, élu une fois de plus
meilleur concours de l'année en 2008. Et tout le monde avait à
coeur d'être de la partie. Les plus grands seront là."

Une dizaine de favoris

A quelques exceptions près toutefois. En Europe durant l'hiver,
le champion olympique canadien Eric Lamaze, lauréat du dernier GP
de Genève, n'a pas pris part aux épreuves de sélection en Amérique
du Nord et n'est de ce fait pas qualifié. Double tenante du titre,
l'Allemande Meredith Michaels-Beerbaum a accouché fin février et a
de ce fait renoncé, tout comme l'Irlandaise Jessica Kürten
(blessée) qui formait, avec Libertina, la meilleure paire de
l'hiver.



Ce qui n'empêche pas de compter une bonne dizaine de prétendants
au sacre suprême, dont les Allemands Marcus Ehning et Ludger
Beerbaum. "Le cheval de Ludger, Gotha, n'a que 9 ans et est
peut-être encore un peu tendre pour une si grosse épreuve",
juge toutefois Etter. A surveiller également l'incontournable
Rodrigo Pessoa (Bré) et Edwina Alexander (Aus), dont les montures
sont en très grande forme.



Il ne faut pas oublier non plus, malgré le léger creux que connaît
actuellement l'hippisme US, McLain Ward qui, avec Sapphire, possède
un des meilleurs chevaux au monde. Et de se souvenir que le New
Yorkais sait se sublimer dans les grands rendez-vous, lui qui a été
le principal artisan des deux titres olympiques par équipes des
Etats-Unis en 2004 et 2008.

L'attelage également de la fête

Parallèlement, Palexpo sera également
le théâtre de la Finale de la Coupe du monde d'attelage. Six
équipages seront en lice, dont ceux des Suisses Werner Ulrich et
Daniel Würgler.



Si ceux-ci peuvent espérer un podium, leur tâche sera extrêmement
compliquée. L'Australien Boyd Excell, tenant du titre, est le grand
favori. Son principal concurrent devrait être le Néerlandais Koos
De Ronde.



si/ggol