Les amateurs de statistiques retiendront que "Baby Schumi" est devenu en 2013 le plus jeune quadruple champion du monde de l'histoire, rejoignant Alain Prost au palmarès. Sauf que le Français avait 38 ans lorsqu'il a décroché son 4e et dernier titre en 1993.
Certes Vettel n'a pas encore conquis 5 titres de rang, comme "Schumi" chez Ferrari (2000-2004), mais ce dernier avait dû attendre ses 32 ans bien tassés pour coiffer sa 4e couronne.
Un parallèle qui va durer
Comme beaucoup de records de la F1 sont détenus par Schumacher, le parallèle avec Vettel va continuer un moment et les comparaisons également.
Cette fin de saison 2013 a déjà permis au pilote Red Bull de battre un des records du "Baron Rouge", celui des victoires consécutives: 7 en 2004 pour Schumacher, contre 9 cette année pour Vettel, récoltées entre le GP de Belgique et celui du Brésil.
En gagnant à Interlagos, Vettel a aussi réussi à égaler un autre record de son glorieux aîné, celui des victoires en une seule saison: 13 en 2004 pour un "Schumi" alors à l'apogée de sa carrière et lancé comme un bolide sur la route de son 7e titre mondial.
Des statistiques effrayantes
Et c'est bien cela qui donne le frisson à ses rivaux. Le Vettel de 26 ans est déjà au même niveau, voire meilleur, que le Schumacher de 35 ans.
Dans le détail, les statistiques de Vettel sont effrayantes: 39 victoires en 120 Grands Prix disputés, soit une course sur trois, et 62 podiums, donc une course sur deux. S'y ajoutent pour faire bonne mesure 45 pole positions et 22 meilleurs tours.
Et même si le quadruple champion du monde dit et ne cesse de répéter qu'il ne cherche pas à battre des records, qu'il aime surtout gagner des courses, il fait tout comme si c'était son obsession ultime.
Lassé, Webber est parti
A ce rythme-là, et si la Red Bull de l'an prochain est aussi efficace que la RB9 de 2013, Vettel risque de détourner de la F1 les fans qui y étaient revenus à la fin du monopole Schumacher. Sauf s'il continue à pratiquer l'alternance de ses 4 premiers sacres: une année à suspense (2010 et 2012), suivie d'une année nettement dominée (2011 et 2013).
C'est ce que doivent espérer ses rivaux, pour qui le changement de réglementation technique en 2014 avec l'arrivée de nouveaux moteurs V6 turbo hybrides, peut redistribuer les cartes.
Mark Webber, lui, ne sera plus chez Red Bull. L'Australien (37 ans) a tiré le rideau fin 2013, lassé de se battre, même à armes supposées égales, avec le phénomène Vettel. Il va se refaire une santé psychologique en endurance, là où trois pilotes se partagent équitablement les honneurs. Ce ne sera jamais le cas chez Red Bull, où tous les salariés sont dévoués à la cause de Vettel.
afp/adav